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L'IA bat les experts humains dans leur capacité à distinguer le whisky américain du scotch,
Selon une étude de l'Institut Fraunhofer

Le , par Bruno

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Une étude menée par Andreas Grasskamp et ses collègues de l'Institut Fraunhofer a démontré que l'intelligence artificielle (IA) peut surpasser les experts humains dans la distinction des whiskies, un domaine traditionnellement dominé par les dégustateurs. En utilisant des descriptions d’arômes et des données chimiques, l'IA a pu identifier avec une précision remarquable l'origine des whiskies écossais et américains, obtenant des résultats supérieurs à ceux des experts humains.

Les chercheurs ont développé un algorithme, OWSum, capable de distinguer les whiskies en se basant sur des mots-clés olfactifs, tels que « fleuri », « fruité », ou « boisé », atteignant une précision de 94 %. Lorsque des données moléculaires, issues de techniques comme la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse, ont été intégrées, l'IA a pu identifier avec une précision parfaite (100 %) l'origine des whiskies. Cette approche se distingue par son efficacité à analyser des composés chimiques spécifiques, comme le menthol ou le citronnellol, permettant de différencier les whiskies américains des écossais.


Cette étude souligne l’avance de l’intelligence artificielle dans des domaines complexes où les humains peinent à maintenir une constance et une précision élevées. Toutefois, les chercheurs précisent que, bien que les machines soient plus cohérentes, elles nécessitent encore l’intervention humaine pour leur formation. L'IA pourrait ainsi être utilisée dans la production de whisky, pour des contrôles de qualité, le développement de nouveaux produits, ou même la détection de fraudes. Ce type de technologie pourrait également être adapté à d'autres industries où l'analyse des arômes et des composés chimiques est cruciale.

De la médecine au jeu de cartes : l’IA défie et surpasse l’expertise humaine

En 2018, un système d'intelligence artificielle a fait sensation en battant une équipe de 15 médecins lors d'un concours pour diagnostiquer des tumeurs cérébrales et prédire l'expansion des hématomes à Pékin. Le système, nommé BioMind, a été développé par le centre de recherche sur les troubles neurologiques de l’hôpital Tiantan et une équipe de la Capital Medical University. Lors de l’épreuve, BioMind a diagnostiqué correctement 87 % des cas parmi 225, en seulement 15 minutes, tandis que les médecins n'ont atteint qu'une précision de 66 %.

Outre son impressionnante performance en matière de diagnostic, BioMind a également surpassé les médecins dans la prédiction de l’expansion des hématomes cérébraux. Le système a fourni des prévisions correctes dans 83 % des cas, tandis que l’équipe de médecins n’a obtenu qu’une précision de 63 %. Ce résultat démontre non seulement l’efficacité de l’IA dans l'analyse des données médicales, mais aussi sa capacité à anticiper des évolutions cliniques cruciales, ce qui peut avoir un impact direct sur les décisions thérapeutiques.

En avril 2022, un autre exploit de l'IA a eu lieu lors d’un tournoi de bridge à Paris, où un logiciel développé par la startup française NuukAI, appelé NooK, a battu huit champions mondiaux de ce jeu de cartes. NooK a remporté 67 des 80 manches jouées, soit un taux de victoire de 83 %. Cette performance marque une avancée significative, car le bridge est un jeu complexe nécessitant des compétences en communication et en stratégie, et repose sur des informations incomplètes, des éléments que l'IA doit apprendre à gérer pour rivaliser avec des joueurs humains expérimentés.

Contrairement à des jeux comme les échecs ou le go, où l'IA peut anticiper toutes les possibilités grâce à des règles strictes et des informations complètes, le bridge se distingue par la gestion de l'incertitude. Les joueurs doivent réagir aux actions des autres participants tout en déduisant des informations à partir d'indices incomplets. C’est dans ce contexte que NooK a démontré sa capacité à s'adapter et à exceller, marquant ainsi un jalon dans le développement de l'IA dans des domaines plus proches de la prise de décision humaine.

En août 2023, un autre système d’IA, le drone Swift, a impressionné le monde en battant des champions du monde dans des courses de drones. Développé par l’Université de Zurich, Swift a surpassé les pilotes humains dans des courses à vue en première personne, où les drones volent à plus de 100 km/h. Cette victoire est d'autant plus remarquable que les courses de drones sont un sport physique exigeant des réflexes rapides et une grande précision. Ce succès met en évidence les avancées de l'IA dans des environnements dynamiques et complexes.

En avril 2024, le modèle d'IA Claude 3, développé par la société Anthropic, a franchi une nouvelle étape en surpassant d’autres systèmes de traduction automatique. Selon une étude du Williams College, Claude 3 a prouvé sa supériorité, notamment pour les langues moins courantes comme le Yoruba. Ce modèle a rivalisé avec des références bien établies telles que Google Translate, et ses performances exceptionnelles ouvrent la voie à une nouvelle ère dans la traduction automatique, où des modèles de grande taille comme Claude 3 peuvent améliorer la qualité des traductions avec moins de ressources.

En septembre 2024, une équipe de chercheurs de l’ETH Zurich a développé un modèle d’IA capable de résoudre tous les défis du système reCAPTCHA de Google, un test utilisé pour distinguer les humains des bots sur Internet. Le modèle YOLO, utilisé pour cette prouesse, a atteint un taux de réussite de 100 %, un exploit qui soulève des questions sur la sécurité en ligne. Alors que les CAPTCHA étaient conçus pour contrer les bots, l'avancée de l'IA met en évidence la nécessité de repenser les méthodes actuelles de détection et de sécurité sur le web, face à la capacité des machines à simuler un comportement humain de plus en plus réaliste.

L'intelligence artificielle, une illusion dangereuse et déconnectée de la vérité

Les récents travaux sur la théorie de calculabilité en informatique soulignent une problématique inquiétante : nous pourrions ne pas être capables de contrôler une intelligence artificielle super intelligente, ou pire encore, ignorer qu'elle est déjà parmi nous. Ce constat amplifie les préoccupations d'Elon Musk et d'autres experts qui estiment qu'il est seulement question de temps avant que l'IA ne devienne une menace pour l'humanité. La question de savoir si les humains sauront maîtriser des intelligences artificielles puissantes devient de plus en plus pertinente, notamment avec les avancées récentes dans le domaine de l'IA.

Deux grandes écoles de pensée se dessinent autour de l'IA. D'un côté, certains la considèrent simplement comme un outil, sans plus. De l'autre, un groupe d'experts avertit que l'IA pourrait constituer une menace à long terme pour la civilisation humaine. Elon Musk, figure de proue de cette deuxième faction, voit l'IA comme un danger imminent. De nouvelles recherches, notamment dans la théorie de calculabilité, viennent alimenter ces inquiétudes, suggérant que l'humanité pourrait se retrouver incapable de contrôler une IA d'une intelligence supérieure à la sienne.

Les intelligences artificielles actuelles, comme celles développées par OpenAI et Google, sont capables de mener des conversations, de traduire des textes, de répondre à des questions, voire de rédiger des articles. Ces chatbots sont d’une efficacité redoutable, et certaines institutions académiques ont même interdit leur utilisation. Arvind Narayanan, professeur à Princeton, met en garde contre la dépendance à ces outils, les qualifiant de « poudre de perlimpinpin ». Pour lui, ces IA génèrent des réponses plausibles mais manquent de fiabilité, produisant souvent des affirmations erronées qui peuvent induire les utilisateurs en erreur.

Sayash Kapoor et d'autres experts qualifient ces IA de « générateurs de conneries », une expression qui désigne leur capacité à produire des textes convaincants, mais souvent faux. Ces IA, comme ChatGPT, ne sont pas conçues pour vérifier la vérité des informations qu'elles produisent ; elles cherchent uniquement à paraître crédibles. Cette limite soulève des questions majeures sur la fiabilité de l'information générée par ces machines, qui peuvent parfois véhiculer de fausses informations à grande échelle, comme l’illustrent des erreurs flagrantes telles que la fausse réponse sur la population de Mars donnée par Bing.

La désinformation générée par ces intelligences artificielles est une préoccupation grandissante. Une étude a montré que ChatGPT était responsable de 100 % des fausses informations détectées dans un test récent, tandis que Bard en produisait 76 %. Bien que Bard ait légèrement progressé, cette situation suggère que ces IA alimentent la propagation de récits erronés. De plus, l'utilisation de sources douteuses, y compris des théories complotistes comme celles de QAnon, par Bard pourrait aggraver la situation, rendant la lutte contre la désinformation encore plus difficile.

Face à ces enjeux, des chercheurs du MIT ont mis au point une nouvelle approche pour limiter la propagation de réponses nuisibles ou toxiques par les IA. Leur méthode, nommée « curiosity-driven red teaming » (CRT), consiste à entraîner des IA à générer des questions de plus en plus dangereuses afin de les apprendre à éviter les contenus nuisibles. Cette technique permet de simuler des situations extrêmes et d'améliorer les capacités des IA à filtrer les réponses inappropriées avant qu'elles n'atteignent un public plus large.

Cependant, cette lutte contre les IA nuisibles soulève un autre problème : celui de la bulle spéculative entourant l'IA. Des experts en économie et en technologie, tels que James Ferguson, avertissent que le battage médiatique autour de l'IA pourrait aboutir à une déception générale. Selon lui, les attentes irréalistes concernant l'IA risquent de provoquer un effondrement économique similaire à celui de la bulle Internet des années 1990. L'hallucination des grands modèles de langage, où l'IA produit des informations erronées sans le savoir, pourrait limiter les applications viables de cette technologie, mettant en péril les investissements massifs qui ont été réalisés.

Certains critiques vont même jusqu’à qualifier l’intelligence artificielle générale (AGI) de « mensonge de l'année ». Ana Blankenhorn, journaliste spécialisée dans la technologie, affirme que l'AGI, cette forme d'intelligence artificielle supérieure qui pourrait égaler ou surpasser les capacités humaines, n'existe tout simplement pas. Selon elle, la surmédiatisation de l’AGI serait alimentée par des intérêts financiers et politiques, cherchant à créer une illusion autour de son développement pour contrôler le marché et empêcher l'entrée de nouveaux acteurs. Cette vision est bien sûr controversée, mais elle souligne les enjeux économiques et politiques liés à la progression de l'IA.

Alors que les chercheurs et experts s'efforcent de repousser les limites de l'IA, l'AGI demeure un objectif lointain et incertain. Pour certains, l'AGI pourrait révolutionner l’humanité en transformant les industries et en apportant des solutions aux défis mondiaux. Cependant, de nombreux obstacles techniques restent à surmonter, et l’AGI, telle qu’elle est présentée aujourd'hui, reste une promesse lointaine. Les discussions autour de cette technologie suscitent des espoirs, mais aussi des craintes, d'autant plus que la réalité de l’AGI semble toujours éloignée des projections optimistes.

De l’analyse chimique à l’IA : quand la science déshumanise l’expérience sensorielle

L’étude menée par Andreas Grasskamp et ses collègues de l’Institut Fraunhofer soulève une question fascinante sur le potentiel de l’intelligence artificielle à surpasser les experts humains dans un domaine aussi traditionnel et sensible que la dégustation de whisky. L'IA, capable de distinguer l’origine des whiskies écossais et américains avec une précision remarquable de 100 % grâce à l'analyse chimique, semble avoir fait un pas décisif dans l’amélioration de la précision des analyses, en s’appuyant sur des descripteurs chimiques et olfactifs spécifiques. Cependant, cette étude met aussi en lumière les limites et les paradoxes inhérents à l’utilisation de l’IA dans des domaines perçus comme étant plus subjectifs, comme la dégustation sensorielle, un domaine généralement dominé par l'expertise humaine.

D'une part, l'idée de remplacer les dégustateurs humains par une machine semble séduisante : la cohérence et la précision de l'IA pourraient offrir une solution à l'instabilité des jugements humains, souvent influencés par des facteurs externes comme la fatigue ou les préférences personnelles. Mais en réalité, cette « remplacement » de l'expertise humaine par une machine fait sourciller de nombreux observateurs.

L’IA peut certes analyser des données chimiques et des profils olfactifs avec une précision inégalée, mais elle ne parvient pas à saisir l’aspect nuancé de la dégustation qui dépend souvent de l’expérience personnelle et du contexte. Certains commentaires soulignent d’ailleurs que l’IA, bien qu’efficace dans la classification, ne possède pas cette capacité humaine de créer une expérience émotionnelle, de capturer les subtilités du goût qui vont au-delà de l’analyse purement chimique.

De plus, l’argument selon lequel l’IA pourrait “remplacer” des experts comme les sommeliers s'avère réducteur. Loin d’être de simples snobs ou « astrologues professionnels » comme certains le laissent entendre, les sommeliers apportent une valeur ajoutée en établissant des connexions entre les arômes et les préférences individuelles des consommateurs, en créant des expériences gastronomiques uniques. Ce rôle ne peut être remplacé par un algorithme, qui, aussi perfectionné soit-il, ne pourra jamais juger l’âme ou la personnalité d’un produit de la même manière qu’un expert humain.


Enfin, bien que l’IA puisse offrir des avantages dans le contrôle de qualité ou le développement de nouveaux produits, certains questionnent son utilisation dans des secteurs comme la production de whisky, où l'artisanat et le savoir-faire humain jouent un rôle clé. Les critiques suggèrent que si l'IA permet une amélioration de la précision, elle pourrait également déshumaniser des industries où le goût et l'appréciation personnelle sont centraux. Il existe une tension entre la quête de perfection scientifique et la reconnaissance de l’imperfection humaine comme élément essentiel de certaines expériences sensorielles.

En somme, si l’IA dans ce contexte peut apporter des contributions indéniables, elle semble loin de pouvoir remplacer la richesse de l’expérience humaine, où la subjectivité et la créativité jouent un rôle fondamental. L’avenir de l’intelligence artificielle réside peut-être davantage dans un modèle hybride, où l’IA assiste l’expertise humaine plutôt que de prétendre la supplanter complètement.

Source : Andreas Grasskamp of the Fraunhofer Institute

Et vous ?

L'IA peut-elle réellement saisir l'ensemble des subtilités sensorielles d'un whisky, au-delà de ce qui peut être mesuré chimiquement et olfactivement ? Ne risque-t-on pas de réduire une expérience humaine complexe à une simple analyse chimique, en négligeant des aspects subjectifs comme l’émotion ou le contexte personnel du dégustateur ?

Peut-on vraiment comparer la précision d'un algorithme à la sensibilité d’un dégustateur expérimenté qui peut évaluer des critères plus complexes comme les nuances de texture et d'arrière-goût ?

Voir aussi :

« L'AGI est le mensonge de l'année. L'intelligence artificielle générale n'existe pas », selon un critique, qui affirme que ce mensonge est raconté pour des raisons financières et politiques

Une IA de nouvelle génération, appellée Nook, bat plusieurs champions du monde de bridge, le logiciel d' IA est développé par la startup française

Défi relevé : Un drone à grande vitesse piloté par IA bat les champions du monde de course de drones

L'intelligence artificielle d'Anthropic, Claude 3, bat Google Translate, et serait le plus intelligent des grands modèles de langage

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Avatar de L33tige
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 27/12/2024 à 16:38
Citation Envoyé par _toma_ Voir le message
Traduction : en utilisant des informations que les récepteurs humains ne sont pas capables de percevoir, notre algo fourni de meilleur résultats qu'un humain.
Quelle nouvelle incroyable.
Si on donne les résultats de chromatographie à une personne qui sait les lire à mon avis les résultats seront les mêmes.
A ajouter à la liste des "I.A" qui n'avaient pas forcément besoin d'être autre chose que des algorithmes...
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Avatar de Fleur en plastique
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/12/2024 à 14:59
D'une part, les goûteurs humains finissent bourrés et cela s'en ressent dans la précision du travail.

D'autre part, les IA spécialisées dans un domaine particulier auront toujours de très bons résultats avec un très large échantillon de données.
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Avatar de sergio_is_back
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/12/2024 à 16:35
Citation Envoyé par Fleur en plastique Voir le message
D'une part, les goûteurs humains finissent bourrés et cela s'en ressent dans la précision du travail.

D'autre part, les IA spécialisées dans un domaine particulier auront toujours de très bons résultats avec un très large échantillon de données.
Le retour du fleuriste balivernien !!!
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Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/12/2024 à 17:44
En utilisant des descriptions d’arômes et des données chimiques
Traduction : en utilisant des informations que les récepteurs humains ne sont pas capables de percevoir, notre algo fourni de meilleur résultats qu'un humain.
Quelle nouvelle incroyable.
Si on donne les résultats de chromatographie à une personne qui sait les lire à mon avis les résultats seront les mêmes.
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Avatar de _toma_
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 27/12/2024 à 18:28
Contrairement à des jeux comme les échecs ou le go, où l'IA peut anticiper toutes les possibilités grâce à des règles strictes et des informations complètes
Petite correction : pour le jeu de Go les possibilités sont tellement importantes qu'il est impossible de les anticiper, il n'y a qu'à partir du développement de l'IA - 2015, AlphaGo - que des ordinateurs ont pu rivaliser avec des humains et les battre.
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