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Peter Thiel se débarrasse de toutes ses actions NVIDIA après avoir précédemment mis en garde contre le cycle de hype de l'IA, ravivant les craintes de bulle spéculative de l'IA

Le , par Stéphane le calme

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Peter Thiel, l’une des voix les plus influentes de la Silicon Valley, a liquidé l’intégralité de sa position dans Nvidia, la star absolue de la vague IA. À peine révélée, cette décision a immédiatement ravivé les soupçons d’une bulle spéculative en formation autour de l’intelligence artificielle. Quand un investisseur connu pour anticiper les grands cycles technologiques se retire au moment où le marché atteint des sommets, l’écosystème entier retient son souffle. Est-ce un simple arbitrage tactique ou le premier signe tangible d’un retournement historique ?

Le rapport 13F est un formulaire trimestriel que les gestionnaires d'investissement institutionnels aux États-Unis doivent déposer auprès de la SEC lorsqu'ils gèrent plus de 100 millions de dollars en actifs. Ce document répertorie leurs positions longues sur des titres cotés en bourse, offrant ainsi un aperçu public de leurs avoirs et stratégies. Il est important car il permet de suivre les mouvements des grands fonds, d'identifier les tendances du marché et d'aider les investisseurs à prendre des décisions

Le dernier rapport 13F du milliardaire Peter Thiel ne fait pas état d'une simple réduction, mais d'une sortie totale du leader de l'IA Nvidia (NVDA). Cette décision intervient à un moment surprenant, alors que Wall Street s'est empressé de déclarer le fabricant de puces pratiquement intouchable.

Bien que Nvidia ait récemment dépassé les 5 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, Thiel s'est complètement retiré, réduisant le portefeuille actions de son fonds d'environ deux tiers tout en le construisant autour de trois mégacapitalisations.

Il s'agit là loin d'un simple rééquilibrage, mais plutôt d'une déclaration emphatique. Thiel avait précédemment mis en garde contre le cycle de hype de l'IA, qui devance largement sa réalité économique, et la réorganisation de son portefeuille au troisième trimestre va dans le sens de cette opinion.

Le fonds n'a pas seulement réduit sa position dans Nvidia, il l'a éliminée

Plus de 537 000 actions, représentant près de 40 % de l'ensemble du portefeuille, ont tout simplement disparu du formulaire 13F. Vistra Energy, qui représentait 19 % du portefeuille, a également été éliminée.

Ce qui surprend encore plus, c'est ce que Nvidia a réalisé avec des ventes trimestrielles passant de 39,3 milliards de dollars à 46,7 milliards de dollars, grâce à une augmentation de 56 % des revenus des centres de données, les analystes prévoyant un chiffre d'affaires annuel de 1 000 milliards de dollars d'ici 2030.

Au total, le portefeuille d'actions déclaré par Thiel est passé de près de 212 millions de dollars au deuxième trimestre à seulement 74,4 millions de dollars au troisième trimestre, soit une réduction de près des deux tiers.

De plus, le taux de rotation du fonds a dépassé les 80 %, ne laissant que trois participations : Tesla, Microsoft et Apple.

Tesla a été ramené à seulement 65 000 actions, représentant près de 39 % du portefeuille. Parallèlement, le fonds de Thiel a investi dans Microsoft et Apple, qui représentent respectivement 34 % et 27 % du portefeuille.

Peter Thiel tourne la page Nvidia : un signal qui secoue l’industrie

Les données brutes du 13F du troisième trimestre racontent une histoire bien plus tranchée que le simple « Thiel a vendu ses actions Nvidia ». Elles montrent un investisseur qui ne se contente pas d’ajuster sa voilure, mais qui exécute une véritable opération de réduction du risque, méthodique et assumée. D’abord, la disparition totale de Nvidia du document. La ligne a été effacée comme si elle n’avait jamais existé, alors qu’elle représentait auparavant plus d’un demi-million d’actions. À partir des cours moyens du trimestre, cela représente près de cent millions de dollars de liquidité récupérée, un mouvement impossible à interpréter comme une simple rotation technique. En trois mois, Thiel a réduit son exposition totale aux actions américaines de deux tiers, faisant passer son portefeuille déclaré de plus de deux cents millions de dollars à un peu plus de soixante-dix millions.

Tesla, autre symbole spéculatif des mégatendances technologiques, a subi le même régime. La ligne reste présente dans le 13F, mais elle n’a plus rien du pilier d’autrefois. Plus des trois quarts de la position précédente ont été liquidés, ne laissant qu’un bloc d’environ soixante-cinq mille actions. Là encore, difficile de ne pas y voir une lecture extrêmement prudente de la dynamique IA-autonomie qui soutient l’action Musk depuis deux ans. La réduction est trop brutale pour être un simple ajustement : c’est une conviction.

Le mouvement inverse est tout aussi instructif. Au moment où il ferme la porte au titre le plus étroitement associé à la bulle IA, Thiel ouvre une nouvelle ligne sur Microsoft et renforce son exposition à Apple. Ce n’est pas un reniement de l’IA, mais un changement de stratégie : rester exposé à la tendance, tout en se réfugiant derrière les bilans les plus solides de la tech américaine. Microsoft, avec Azure et OpenAI, incarne une sobriété capitalistique relative, là où Nvidia et Tesla imposent des narratifs de croissance perpétuelle. En clair, Thiel parie toujours sur l’intelligence artificielle, mais il refuse désormais de la financer via les titres qui ont le plus bénéficié de l’euphorie.

La comparaison avec d’autres géants de la finance rend son geste encore plus lisible

Berkshire Hathaway de Warren Buffett a lui aussi allégé ses positions les plus chères, notamment Apple, tout en entrant sur Alphabet, signe qu’il considère le cœur logiciel de l’IA plus attractif que son extrémité spéculative. Bridgewater de Ray Dalio a entamé une désescalade similaire, réduisant son exposition aux « Magnificent Seven » au nom de la concentration excessive du marché. Même Coatue de Philippe Laffont, pourtant habitué aux paris agressifs, a vendu plus d’un million et demi d’actions Nvidia au troisième trimestre. Tous semblent orchestrer une forme de retour au centre de gravité, Thiel étant simplement celui qui a choisi la version la plus radicale de ce mouvement.

Tout cela prend une dimension encore plus forte lorsqu’on le met en regard de l’évolution vertigineuse des valorisations IA. Le graphique retraçant l’ascension de Nvidia, passée en moins de trois ans d’un demi-trillion à plus de quatre trillions de dollars, agit comme un électrocardiogramme d’une économie survoltée. La courbe cesse d’être ascendante : elle devient verticale. C’est précisément au moment où cette verticalité devient la norme, où les capitalisations se détachent des fondamentaux et flirtent avec l’abstraction, que Thiel ferme la porte. Non pas parce qu’il croit que l’IA va s’effondrer, mais parce qu’il estime, en investisseur aguerri, que personne ne peut grimper indéfiniment au-dessus du vide.

Pourquoi ce mouvement inquiète ?

L’importance ne réside pas uniquement dans le montant liquidé, mais dans la symbolique. Nvidia est devenue l’incarnation matérielle de la révolution IA : ses GPU alimentent tous les grands modèles, des datacenters hyperscale aux laboratoires de recherche avancée. S’en retirer entièrement au moment où l’entreprise est au sommet constitue un choix volontaire, presque provocateur.

Les observateurs y voient trois implications fortes.

D’abord, Thiel juge probablement la valorisation excessive, ce que beaucoup d’analystes murmurent sans l’affirmer publiquement. Ensuite, il semble considérer qu’une rotation stratégique s’impose : l’argent facile de la vague IA pourrait avoir atteint ses limites. Enfin, il envoie le message que la « grande histoire de l’IA » n’empêche pas un cycle de correction classique.

L’ombre d’une bulle IA

La mécanique est connue dans la Silicon Valley : hype, afflux massif de capitaux, promesses exponentielles, valorisations astronomiques, puis — parfois...
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 9:39
25 ans après, il fallait bien un successeur à internet pour organiser une bulle financière...

Parce que personne ne soit dupe, quand on parle de "bulle", il y a beaucoup d'argent investi et il y a beaucoup de perdants quand la bulle éclate, mais... L'argent n'est pas perdu pour tous le monde!

Quelques uns raflent la mise...
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Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 30/11/2025 à 12:53
Pour les entreprises, l'IA n'est qu'un instrument pour optimiser financièrement leur rentabilité. Toutes les entreprises qui ont connu des licenciements de masse pour optimisation financière, ont toutes été en faillite par la suite. La raison est fort simple, ils ont viré ceux qui ont le savoir faire pour faire évoluer leur métier.

Il y a deux choses importantes dans une entreprises, la productivité car c'est le métier de base et c'est ce sur quoi l'entreprise fait des bénéfices, et les salariés, pas à cause de la productivité, mais pour cause que ce sont eux qui vont acheter ce qui est produit. Un chômage de masse, où des gens sans la moindre ressources financière (par exemple, tout le monde au RSA) ne peuvent plus faire fonctionner le système qui repose sur la consommation.

Dans l'immédiat, ces entreprises vont gagner de l'argent, mais sur le long terme, il va y avoir un ralentissement des ventes, des stocks qui augmentent et une chute des prix de vente. Je rappelle que l'important sont les consommateurs. Sans eux, une entreprise ne peut pas fonctionner. A quoi sert de produire si personne n'est en mesure d'acheter ledit produit ?
5  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 20/11/2025 à 9:41
Ça va être comme la folie des start-ups, il y a 20 ans, il va y avoir beaucoup de casse, beaucoup de désastres, beaucoup de déceptions, beaucoup de démystification. Tout le monde va retourner travailler dans des conditions normales avec un outil qui est un outil mais qui n'est qu'un outil imparfait qui plus est et c'est tout jusqu'au prochain délire. Les LLM vont être absorbés, comme ont été absorbées les machines outils et les calculatrices dans les processus de travail et de production, à ceci près qu'à ce stade, ce sont des calculatrices qui font beaucoup de fautes de calcul...

- si on demande à une calculatrice, le résultat de 1 + 1 : 2
- si on demande à un LLM le résultat de 1 + 1 : il peut répondre 2 comme il peut répondre 3000, mais en faisant de belles phrases: "pascal, je suis content de te revoir ( ) comment vas-tu aujourd'hui ? Oui, je comprends que tu en aies besoin 1 + 1 = 3000. A part ça va ton moral est bon ? Ah oui je comprends, je me suis trompée, désolée ça donne 6000. Sinon il fait pas trop froid, il pleut pas trop chez toi la santé va bien ?"

On appelle ça de l'intelligence artificielle
J'appelle ça de la manipulation perverse à des fins mercantiles.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 9:16
Citation Envoyé par Nym4x Voir le message
Ah la chimère du «*on va virer toute le monde pour les remplacer par des ia*» est en train de tomber? Tant mieux…
Je crois plutôt qu'on va rester dans la boucle :
- 1 article va dire qu'à cause de l'IA des gens vont perdre leur boulot
- 1 article va dire que les entreprises qui ont viré des travailleurs pour les remplacer par des IA, réembauchent des travailleurs

Les entreprises licencient depuis un moment.
Au début elles disaient qu'elles avaient trop embauché pendant l’épidémie de SARS-CoV-2 et qu'elles devaient virer le surplus. Aujourd'hui elle utilise l'IA comme prétexte.

Dans certains métier l'IA permet de grandement augmenter la productivité, donc l'histoire "on virer du monde, parce qu'on produit autant avec moins de gens" fonctionne.
La productivité augmente et les salaires stagnes, ça a toujours fonctionné comme ça.
Le travailleur ne voit jamais la richesse produit en plus.

En fait c'est peut-être même l'inverse, plus la productivité augmente, plus les salaires sont faibles.
En 1950 un ouvrier pouvait faire vivre une famille sur un salaire, le gars achetait une maison et tout. (et la nourriture représentait une parti beaucoup plus importante du budget)
Aujourd'hui un couple de BAC+5 va devoir s'endetter sur 25 ans pour acheter un logement pas si terrible...
Tu peux être ingénieur et gagner moins de 2500€ net/mois.
- Certains font des prêts à 4%.
- l'immobilier est ultra cher
Donc au final ils vont payer énormément d’intérêts.
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Avatar de Higgins
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 11:13
Beaucoup de salariés comme moi on gagne plus avec le RSU que en salaire.
C'est quoi le RSU?
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 01/12/2025 à 22:32
L'autre jour, j'avais un tableau de 260 lignes que je souhaitais convertir au format CSV, c'était l'occasion parfaite pour comparer les différentes IA :

- Copilot ==> sort un tableau de Kanji qui n'a rien à voir avec la choucroute
- Gemini 3 ==> refuse juste de faire le boulot
- Claude sonnet 4.5 ==> idem
- ChatGPT ==> impossible de charger l'image
- Kimi K2 ==> idem
- Deepseek ==> traduit le texte alors que je lui ai rien demandé
- Doubao ==> hallucine à mort

Bref les modèles d'IA s'éclatent les dents sur une tâche simple. Ils ne sont pas du tout mûres pour un usage professionnel.
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Avatar de Uther
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 02/12/2025 à 11:35
Citation Envoyé par JackIsJack Voir le message
Il est juste jaloux parce que l'IA avance plus vite que la sortie de GTA 6...😜
Ou parce que l'IA manque de finesse pour faire des licenciements alors que c'est mieux de virer spécifiquement ceux qui envisagent de se syndicaliser.
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 03/12/2025 à 19:58
Si les "vendeurs d'IA" ne s'y retrouve pas, c'est pour la bonne cause que pour eux, cela est 'très cher" a faire fonctionner. Et la qualité des IA, ça va et ça vient. Et si c'est cher pour eux, se le sera encore plus pour l'utilisateur, via des abonnements, de la publicité. Payer très chère pour un outil qui marche ou pas suivant les domaines, qui change de réponse pour une m^eme question du jour au lendemain, je ne suis toujours pas convaincu de la "plus-value" de l'IA.
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 13:04
Le gâchis financier, c'est une chose. Mais le gâchis de ressources naturelles (eau + énergie pour alimenter mais aussi construire les immenses data centers) me chagrine beaucoup plus. Dans le monde, tous n'ont pas accès à l'électricité et à l'eau courante. L'eau surtout : vitale à la vie sur Terre, elle est parfois source de conflit. Il suffit de voir la querelle dans l'Himalaya entre la Chine, qui a construit un immense barrage pour générer de l'électricité asséchant les cultures indiennes de plusieurs vallées, et l'Inde.
edit : et surtout, j'oublie, que va-t-on faire de ces immenses centre de calcul une fois la vague passée ?

Cette course effrénée à la puissance de calcul fait largement oublier que nous sommes des privilégiés. La fin de la faim dans le monde, c'est juste 6 milliards par an... et tout le monde ne vit pas avec un toit au dessus de sa tête.

Peter Thiel se débarrasse de toutes ses actions NVIDIA après avoir précédemment mis en garde contre le cycle de hype de l'IA,
ravivant les craintes de bulle spéculative de l'IA
Il procède à un arbitrage entre ceux qu'il estime qu'ils vont survivre et ceux qu'il estime qu'ils vont mourir. Je placerai sur Alphabet également.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/11/2025 à 14:00
Citation Envoyé par Anthony Voir le message
Quel est votre avis sur le sujet ?
Vivement que la bulle explose que les choses se calment un peu.
Imaginez si la bulle tient encore 7 ans : on sera en permanence sous une pluie constante d'articles en lien avec l'IA pendant des années.

Dans tous les médias, tous les jours, on entend parler d'IA. Beaucoup de gens doivent saturer.

Quand il n'y avait que le débat "L'IA fera des miracles dans le futur" / "L'IA sera toujours nulle", c'était déjà pénible, mais maintenant ça déborde, il y a des articles du genre :
- L'IA créer du chômage (et là il y a un gars qu'arrive et qui dit que des nouveaux métiers apparaîtront dans le futur)
- L'IA consomme trop de ressource et d'énergie
- L'explosion de la bulle de l'IA aura des conséquences catastrophiques sur l'économie mondiale
- L'IA va sauver l'économie mondiale, il y a aura une forte croissance et tout le monde aura droit à un gros RSA
- L'IA est utilisé pour faire de la propagande
- Il n'y a plus d'humains sur les réseaux sociaux, ce ne sont que des bots qui parlent avec d'autres bots
- Des entreprises virent des travailleurs pour les remplacer par des IA
- Des entreprises réembauchent des travailleurs qu'elles avaient remplacé par des IA
- Des entreprise paient très cher pour des talents de l'IA
- Des entreprises virent des talents de l'IA
- Les entreprises qui proposent des outils IA ne seront jamais rentable
- La première IA qui atteindra ce niveau, attirera instantanément des centaines de millions d'utilisateurs payants.

C'est un peu usant.
Des entreprises ont encore des milliards à griller, donc ça ne va pas se stopper tout de suite.
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