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Les gestionnaires de fonds avertissent que la bulle des investissements dans l'IA a dépassé un « seuil raisonnable »,
Tandis que le PDG de Google reconnaît qu'elle comporte des « éléments irrationnels »

Le , par Mathis Lucas

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La bulle spéculative autour de l'IA ne cesse de gonfler et la panique commence à s'installer dans le rang des gestionnaires de fonds. Ils jugent que les entreprises dépensent trop rapidement et massivement dans l’IA, notamment dans les infrastructures coûteuses comme les centres de données et les puces spécialisées. Et 20 % des gestionnaires de fonds interrogés récemment par Bank of America sont de cet avis. C'est la première fois que cette opinion est majoritaire depuis 2005. Certains investisseurs se disent déjà prêts à vendre à découvert leurs parts dans les startups telles que Perplexity AI et OpenAI pour profiter du krach de la bulle de l'IA.

Les investisseurs s'inquiètent de plus en plus des actions liées à l'IA et du risque de bulle spéculative. Ils sont surtout préoccupés par le rythme effréné et par l’ampleur du financement consacré aux investissements liés à l’IA. Selon une enquête mondiale menée par Bank of America auprès des gestionnaires de fonds entre le 7 et le 13 novembre 2025, les investisseurs ont averti que les entreprises « surinvestissent » pour la première fois en deux décennies.

L'enquête, menée auprès de 202 panélistes gérant 550 milliards de dollars d'actifs sous gestion, a révélé que 20 % des gestionnaires de fonds estiment désormais que les entreprises déploient leurs capitaux de manière trop agressive, un sentiment qui n'avait pas été observé depuis août 2005. Selon Bank of America Research, ce changement radical est explicitement lié à « l'ampleur et au financement du boom des dépenses d'investissement dans l'IA ».


La forte augmentation des investissements destinés à développer les infrastructures d'IA a été un thème dominant dans la hausse record des actions technologiques américaines cette année. En octobre 2025, le fabricant de puces Nvidia est devenu la première entreprise au monde à atteindre une valeur de 5 000 milliards de dollars. Mais les inquiétudes croissantes quant à la viabilité de ces dépenses ont depuis provoqué un recul à Wall Street.

L'indice boursier Nasdaq Composite, fortement orienté vers les technologies, a reculé de 1 % le 18 novembre 2025 à la mi-journée à New York et a perdu plus de 5 % ce mois-ci. Les conclusions de l'enquête de Bank of America sont particulièrement pertinentes à la veille de la publication des résultats financiers de Nvidia. Le cours de son action a chuté le 17 novembre après qu'il a été révélé que Peter Thiel a vendu toute sa participation dans l'entreprise.

Nvidia suscite un scepticisme croissant chez les analystes de Wall Street

Nvidia fait face à un scepticisme modéré, mais croissant parmi les analystes de Wall Street, avec des « fissures apparaissant » dans sa stratégie. Les analystes ont mis en lumière deux sources de préoccupations : le financement circulaire et la concentration du marché. « En fin de compte, cela ne va pas être joli lorsque les dépenses massives dans le domaine de l'IA commenceront à s'effondrer », note Shawn Tully, journaliste économique chez Fortune.


La récente baisse de l'action Nvidia a provoqué une vague de ventes d'actions à l'échelle mondiale, les actions ayant baissé de 2,53 % par la suite. Ce changement marqué est interprété comme un message clair adressé aux entreprises technologiques à forte croissance : « ralentissez, hyperscaleurs ». Les inquiétudes liées au surinvestissement se traduisent par des craintes généralisées concernant les bilans dans l'ensemble des entreprises de l'industrie.

Les analystes de Barclays ont estimé que les investissements cumulés liés à l'IA réalisés par les hyperscaleurs et les petites entreprises pourraient atteindre l'équivalent de plus de 10 % du PIB américain d'ici à 2029. Plus de 50 % des gestionnaires de fonds par Bank of America ont déclaré que « les valeurs liées à l'IA sont déjà dans une bulle ». L'inflation de la bulle se poursuit, les acteurs de la course à l'IA annonçant de nouveaux accords circulaires.

Environ 45 % des gestionnaires de fonds interrogés par Bank of America considèrent cette bulle comme le plus grand « risque extrême » pour les marchés et l'économie mondiale, contre 33 % en octobre 2025, éclipsant ainsi d'autres menaces telles que l'inflation ou la crise de consommation aux États-Unis.

Comment les entreprises d'IA recyclent leurs milliards entre elles

Selon les analystes, le nouveau partenariat permet à Microsoft de réduire sa dépendance de l'économie de l'IA vis-à-vis d'OpenAI. Cependant, ce partenariat met également en lumière la nature de plus en plus circulaire des investissements dans le secteur de l'IA. « Anthropic paiera Microsoft pour que Microsoft paie Nvidia, afin que Microsoft et Nvidia puissent payer Anthropic », a écrit Steve Kovach, correspondant technologique de CNBC, sur Bluesky.


Au cours des derniers mois, OpenAI a annoncé une série d'accords avec Nvidia, AMD, Oracle et CoreWeave pour un montant total de plus de 1 000 milliards de dollars. Ces accords promettent la puissance de calcul nécessaire pour construire et déployer la prochaine génération de modèles d'IA. Mais les mêmes partenaires qui investissent dans OpenAI sont également ceux qui lui vendent les puces et les centres de données dont elle a besoin pour survivre.

Les analystes alertent sur les dangers de ces investissements circulaires. Concrètement, cet effet de boucle se manifeste par des arrangements où Nvidia investit ou conclut des partenariats, puis ces mêmes partenaires achètent ses puces ou ses services, créant ainsi un cycle de financement interne. Par exemple, un partenaire peut recevoir un investissement de Nvidia, servir de client pour ses puces, et ainsi rembourser l’investissement indirectement.

Le battage médiatique et le développement des infrastructures d'IA se répercutent sur tous les marchés, de la dette et des actions à l'immobilier et à l'énergie. Pendant ce temps, OpenAI brûle ses liquidités à une vitesse préoccupante et ne prévoit pas d'avoir un flux de trésorerie positif avant la fin de la décennie.

Les partenariats portent sur environ 500 milliards de dollars avec Nvidia, 300 milliards avec AMD, 300 milliards avec Oracle et 22 milliards avec CoreWeave. Ensemble, ces accords représentent à peu près la taille de l'économie annuelle de l'Indonésie. Bien que stupéfiants, ces chiffres soulèvent une question simple, mais importante. Un secteur peut-il continuer à croître si le même argent continue à tourner en rond ? Les économistes sont sceptiques.

Nvidia : le grand acteur du financement circulaire dans le secteur

Derrière ces valorisations record se cache un cercle vicieux d'argent et d'influence qui façonne discrètement l'ensemble du secteur. Les économistes remettent en question le réseau dense d'accords entre les entreprises qui dépendent des puces Nvidia, suscitant des critiques à l'égard de ce que l'on appelle « l'investissement circulaire », un signe classique annonciateur d'une bulle spéculative. OpenAI a une capitalisation de 500 milliards de dollars.


L'engagement de 100 milliards de dollars pris par Nvidia envers OpenAI sur plusieurs années est l'un des nombreux accords circulaires conclus par Nvidia. Selon les données disponibles, Nvidia a participé à plus de 50 transactions liées à l'IA générative en 2025. Bon nombre des startups soutenues par le géant des semiconducteurs s'appuient sur les puces Nvidia pour développer leurs modèles, puis revendent la puissance de calcul à Nvidia ou à ses partenaires.

CoreWeave, par exemple, a levé 12 milliards de dollars de dette garantie par des processeurs Nvidia et loue désormais cette capacité à OpenAI et Microsoft. OpenAI adopte la même approche. Le fabricant de ChatGPT investit dans des startups qui dépendent de ses grands modèles de langage (LLM) tout en payant pour leurs services. Chaque accord renforce le suivant jusqu'à ce que l'ensemble du réseau s'appuie sur lui-même pour créer une dynamique.

Les experts appellent ce phénomène « financement circulaire ». Il se produit lorsque les mêmes fonds circulent entre une poignée d'entreprises, créant ainsi l'apparence d'une croissance infinie même lorsque les bénéfices sont en baisse. Cette stratégie a fonctionné jusqu'à présent, mais elle dépend d'une condition : une croissance constante. Que se passera-t-il si la demande pour les puces ralentit ou si les investisseurs retirent soudainement leurs billes ?

Malgré son potentiel, l'IA reste largement inéprouvée en tant que source de profits. « Si, dans un an, nous arrivons à un point où nous avons eu une bulle spéculative dans le domaine de l'IA et qu'elle a éclaté, cet accord pourrait être l'un des premiers signes avant-coureurs. Si les choses tournent mal, des relations circulaires pourraient entrer en jeu », a déclaré Brian Colello, analyste chez Morningstar, à propos de l'investissement de Nvidia dans OpenAI.

Comment la course à l'IA s'appuie sur la dette et remodèle les marchés

Au sein du secteur technologique, les dirigeants affirment que ces relations commerciales peu orthodoxes sont essentielles pour répondre à une augmentation sans précédent de la demande en services d'IA. La nouvelle phase du boom de l'IA est financée non seulement par des capitaux à risque, mais aussi par des emprunts. Selon les analystes, cela pourrait provoquer un désastre si la demande pour les infrastructures et les services d'IA ne suit pas.

Selon certaines estimations, les entreprises américaines ont émis plus de 200 milliards de dollars d'obligations cette année pour financer leurs projets liés à l'IA. Anton Dombrovskiy, spécialiste des portefeuilles à revenu fixe chez le gestionnaire d'actifs T Rowe Price, affirme que « le crédit public et privé semble être devenu une source majeure de financement pour les investissements dans l'IA, et sa croissance rapide a suscité certaines inquiétudes ».

Certains analystes ont déjà averti que l'augmentation des dépenses d'investissement de certains des hyperscaleurs pourrait commencer à peser sur leurs programmes de rachat d'actions, qui ont contribué à soutenir les cours boursiers en 2025. JP Morgan a dénoncé les dépenses consacrées à l'IA. La banque estime qu'il faudra environ 650 milliards de dollars de revenus annuels pour obtenir un rendement de seulement 10 % sur le développement de l'IA.

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