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Le coronavirus fait sortir de l'ombre l'état de surveillance de la Chine,
Les sociétés d'IA se targuant de pouvoir identifier dans la rue des personnes ayant même une faible fièvre, selon un rapport

Le , par Stan Adkens

159PARTAGES

13  0 
Une intelligence artificielle aurait fourni les premières alertes sur l'épidémie du coronavirus de Wuhan,
se servant du big data pour suivre et anticiper la propagation des maladies infectieuses les plus dangereuses au monde

En Chine, l'épidémie de coronavirus s'est déclarée le mois dernier dans la ville de Wuhan, dans le centre du pays. Selon l'OMS, les coronavirus forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme, allant du rhume banal au SRAS, et qui causent également un certain nombre de maladies chez l’animal. Le bilan du coronavirus continue à grimper en Chine, qui recense dimanche 56 morts et près de 2 000 personnes contaminées, selon les autorités, au lendemain de l'avertissement du président Xi Jinping sur une accélération de la propagation du coronavirus. L'épidémie a atteint la France et l'Australie, malgré le renforcement des mesures prises pour tenter d'enrayer sa propagation.

Le 9 janvier, l'Organisation mondiale de la santé a informé le public de la nouvelle souche de coronavirus qui avait été signalé à Wuhan. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDc) des États-Unis avaient fait passer le mot quelques jours plus tôt, le 6 janvier. Mais une plateforme canadienne de surveillance de la santé les avait pris de vitesse, informant ses clients sur l'épidémie le 31 décembre.

BlueDot utilise un algorithme basé sur l'IA qui parcourt les reportages en langue étrangère, des publications parlant de maladies animales et végétales et les déclarations officielles pour avertir ses clients afin d'éviter les zones dangereuses comme Wuhan.

La vitesse est importante lors d'une épidémie, et les responsables chinois n'ont pas de bons antécédents en matière de partage d'informations sur les maladies, la pollution de l'air ou les catastrophes naturelles. Néanmoins, les responsables de la santé publique de l'OMS et du CDC doivent compter sur ces mêmes responsables de la santé pour leur propre surveillance des maladies. Alors peut-être qu'une IA peut y arriver plus rapidement. « Nous savons que les gouvernements ne sont pas obligés de fournir des informations en temps opportun », déclare Kamran Khan, fondateur et PDG de BlueDot. « Nous pouvons prendre des nouvelles d'éventuelles épidémies, de petits murmures sur des forums ou des blogs sont parfois des indices soulignant que des événements inhabituels sont en cours ».

Khan a expliqué que l'algorithme n'utilise pas les publications sur les réseaux sociaux parce que ces données sont trop confuses. Mais il a une astuce dans son sac : l'accès aux données de billetterie des compagnies aériennes mondiales qui peuvent aider à prédire où et quand les résidents infectés se dirigeront ensuite. Il a correctement prédit que le virus passerait de Wuhan à Bangkok, Séoul, Taipei et Tokyo dans les jours suivants son apparition initiale.


Le big data

Khan, qui travaillait comme spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital à Toronto pendant l'épidémie de SRAS de 2003, rêvait de trouver une meilleure façon de suivre les maladies. Ce virus a commencé dans la province de Chine et s'est propagé à Hong Kong puis à Toronto, où il a tué 44 personnes. « Il y a un peu de déjà vu en ce moment », a indiqué Khan à propos de l'épidémie de coronavirus aujourd'hui. « En 2003, j'ai vu le virus envahir la ville et paralyser l'hôpital. Il y avait une énorme fatigue physique et mentale, et je me suis dit : "il ne faut plus que cela recommence" ».

Des schémas de vol mondiaux à l'apprentissage des noms des patients individuels, les scientifiques affirment qu'ils ont plus de moyens de surveiller les maladies infectieuses que jamais. Ces informations sont tirées des nouvelles technologies basées sur les données, de l'amélioration de la communication entre les agences de santé publique et de la transparence accrue dans la notification des infections.

Mais comme notre monde interconnecté a facilité le partage d'informations, il a également multiplié les possibilités de propagation des virus, a noté Kamran Khan.

« D'une part, le monde change rapidement, où les maladies émergent et se propagent plus rapidement », a remarqué Khan. « D'un autre côté, nous avons de plus en plus accès à des données que nous pouvons utiliser... pour générer des informations et les diffuser plus rapidement que les maladies ne se propagent. »


Après avoir testé plusieurs programmes prédictifs, Khan a lancé BlueDot en 2014 et a levé 9,4 millions de dollars en financement de capital-risque. La société affirme qu'elle « utilise l'analyse du big data pour suivre et anticiper la propagation des maladies infectieuses les plus dangereuses au monde ». L'entreprise compte maintenant 40 employés, des médecins et des développeurs qui conçoivent le programme d'analyse de surveillance des maladies, qui utilise des techniques de traitement en langage naturel et d'apprentissage automatique pour parcourir les reportages en 65 langues, ainsi que les données des compagnies aériennes et les rapports d'épidémies de maladies animales. « Ce que nous avons fait, c'est utiliser le traitement du langage naturel et l'apprentissage automatique pour entraîner ce moteur afin qu'il puisse faire la différence et reconnaître s'il s'agit d'une épidémie d'anthrax en Mongolie et non d'une réunion du groupe de heavy metal Anthrax », a expliqué Kahn.

Une fois le tri automatisé des données terminé, l'analyse humaine prend le relais. Les épidémiologistes vérifient que les conclusions ont un sens d'un point de vue scientifique, puis un rapport est envoyé aux clients du gouvernement, des entreprises et de la santé publique.

Les rapports de BlueDot sont ensuite envoyés aux responsables de la santé publique dans une douzaine de pays (y compris aux États-Unis et au Canada), aux compagnies aériennes et aux hôpitaux de première ligne où les patients infectés pourraient se retrouver. BlueDot ne vend pas ses données au grand public, mais ils y travaillent, précise Khan.

BlueDot partage ses analyses avec ses clients des secteurs privé et public pour les tenir informés des derniers développements à mesure qu'une épidémie évolue, afin qu'ils puissent coordonner leur réponse, a expliqué Khan. Cependant, il admet que chaque prédiction s'accompagne d'un certain degré d'incertitude. Par exemple, les chercheurs reconstituent toujours l'ampleur de l'épidémie de coronavirus et l'efficacité avec laquelle le virus est transmis d'une personne à l'autre.

Il ne s'agit pas de la première entreprise à rechercher une solution finale pour les responsables de la santé publique, mais ils espèrent faire mieux que Google Flu Trends, qui a pris sa retraite après avoir sous-estimé la gravité de la saison de la grippe de 2013 de 140 %. BlueDot a prédit avec succès l'emplacement de l'épidémie de Zika dans le sud de la Floride dans une publication dans la revue médicale britannique The Lancet.

En savoir plus sur BlueDot

Source : déclarations de Kan, levée de fonds BlueDot

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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/02/2020 à 8:07
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Ces applications aident à faire face à l’urgence sanitaire. Les citoyens chinois devraient-ils se plaindre de l’aspect vie privée en pareille circonstance ?
Les chinois ne se préoccupent pas de l'aspect vie privée. Ils sont totalement dans un autre délire.
En plus là ça surveille les gens qui ont de la fièvre et ça les force à restez chez eux, donc ça peut rassurer des citoyens.
La Chine pourra dire que sans surveillance de masse il y aurait beaucoup plus de personnes infectées par la maladie.
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Avatar de sergio_is_back
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 09/02/2020 à 11:46
Je suis très dubitatif sur toutes ces news et l'efficacité réelle ou supposée de ces systèmes de reconnaissance quand on voit qu'au royaume uni les résultats d'une expérimentation donnait 80% de faux positifs.
Les systèmes "confondent" aussi les personnes à la peau sombre au passage alors avec un masque sur la figure...

Je pense que c'est plus du flanc qu'autre chose mais ça permet de maintenir la pression sur la population et de toute façon les autorités chinoises ne communiquent pas sur le taux d'erreur.
De plus en chine quand on est victime d'une erreur de la police, le meilleur moyen de ne pas se retrouver en prison c'est de fermer sa gueule...
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Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/02/2020 à 13:00
a mon avis le nombre de faux positifs va exploser, mais bon on chine il s'en fichent des faux positif, il leur font la mème chose
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Avatar de Refuznik
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 09/02/2020 à 12:16
Citation Envoyé par sergio_is_back Voir le message
Je suis très dubitatif sur toutes ces news et l'efficacité réelle ou supposée de ces systèmes de reconnaissance quand on voit qu'au royaume uni les résultats d'une expérimentation donnait 80% de faux positifs.
Les systèmes "confondent" aussi les personnes à la peau sombre au passage alors avec un masque sur la figure...
Je vais aller dans ton sens mais pas pour tout.
Les sources des articles concernant la chine sur developpez sont souvent sujet à cautions comme celles de Telegram.
Genre une boite chinoise a sortie une camera de 500 Megapixels ==> ça c'est vrai, il y avait une démo. Par contre il n'y a pas d'IA et elle n'a jamais été prévue pour faire de la surveillance.
Sur les Ouïghours par contre il y a unbe très grosses répressions avec camps d'internement tout comme ce fut le cas pour les tibétains à l'époque. Mais la plupart des chinois je dois dire l'ignore.

Sinon c'est bizarre mais cette news extraite de Reuters rentre un peu en conflit avec une autre news de Reuters où justement des responsables chinois se plaignaient qu'avec les masques il ne pouvaient plus identifier correctement les personnes.

@sergio_is_back Et pour répondre à ton interrogation sur comment les chinois le vivent. Bah la plupart apprécient pour la simple raison c'est que ça a permit de résoudre pas mal de problèmes de respect de la loi et qu'ils ont une sainte horreur de se faire arnaquer.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/02/2020 à 12:46
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Reuters rapporte qu’un homme de Hangzhou en Chine, dont la voiture a été repérée grâce à sa plaque d'immatriculation dans la ville voisine de Wenzhou, lorsqu’il était de retour d’un voyage, a été contacté par la police une fois rentré chez lui. La police lui a demandé de rester à l'intérieur pendant deux semaines. Alors qu’il s’ennuyait après être resté à domicile pendant environ 12 jours, il est sorti. Et cette fois, non seulement la police l'a contacté à nouveau, mais son patron aussi. En effet, il avait été repéré par une caméra dotée d'une technologie de reconnaissance faciale, et les autorités avaient alerté sa société en guise d'avertissement, a rapporté Reuters.

« J'ai été un peu choqué par la capacité et l'efficacité du réseau de surveillance de masse. Ils peuvent essentiellement suivre nos mouvements grâce à la technologie de l'IA et au big data, à tout moment et en tout lieu », a déclaré l'homme qui a demandé à rester anonyme.
Bon là il y a le prétexte de limiter l'épidémie, mais n'empêche que ça craint qu'un système sache où tout le monde se trouve en permanence.

En France aussi on a l'a technologie qui permet de lire les plaques d'immatriculation :
Système de reconnaissance automatique des plaques minéralogiques

Au niveau de la reconnaissance faciale on est pas encore au niveau de la Chine :
Lancement de la reconnaissance faciale en France : mais qu'allons-nous faire dans cette galère ?
La nouvelle est revenue dans le débat par l'intermédiaire d'un magazine américain. Début octobre, le media financier américain Bloomberg affirme que la France deviendra bientôt le premier pays européen à utiliser la reconnaissance faciale pour donner aux citoyens une identité numérique sécurisée. Lancée par un décret en mai, l'application mobile Alicem (version courte d'"Authentification en ligne certifiée sur mobile", utilisable uniquement sur Android, doit permettre de s'authentifier sur les sites accessibles via le portail d'accès du service public FranceConnect.gouv, comme ceux de la sécurité sociale et des impôts. Lors de son inscription, l'usager montrera sa bobine afin que le système vérifie qu'elle correspond à la photo de son titre d'identité. Une application de la reconnaissance faciale qui paraît a priori bénigne mais qui doit s'examiner à la lumière de deux tendances mondiales : d'un côté, l'emploi de la technologie en Chine avec son fameux "crédit social", de l'autre, le cas de plus en plus de villes américaines qui choisissent, elles, de l'interdire.
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Selon Reuters, des applications mobile peuvent indiquer aux utilisateurs s'ils sont dans un avion ou un train avec un porteur de coronavirus connu, et les cartes peuvent leur montrer l'emplacement des bâtiments où vivent les patients infectés. Cependant, selon le rapport, les citoyens chinois semblent pour l’instant accepter cette surveillance supplémentaire, ou même y adhérer, comme un moyen de combattre l'urgence sanitaire, bien qu'il y ait eu quelques récriminations anonymes sur les médias sociaux.
Ça doit craindre quand t'es officiellement contaminé, à chaque fois que t'entres quelque part les gens sont informé qu'il y a un infecté.

Citation Envoyé par sergio_is_back Voir le message
Les systèmes "confondent" aussi les personnes à la peau sombre au passage alors avec un masque sur la figure...
Ce type de système s'améliore, à chaque fois qu'on lui remonte une erreur il apprend quelque chose.
C'est comme chez les humains, on apprend plus de nos échecs que de nos succès.

Et là il y avait pas de problème le gars a reconnu que la police lui avant demandé de resté et qu'il était sortie, c'était la bonne plaque d'immatriculation et c'était le bon visage.
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Avatar de Kapeutini
Membre actif https://www.developpez.com
Le 12/02/2020 à 20:41
Chouette voilà des défis à relever, comment tromper toute cette surveillance et l'utiliser :-)
Pas le citoyen lambda mais les dictateurs millionnaires du parti ?
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Avatar de eric44000
Membre averti https://www.developpez.com
Le 09/03/2020 à 20:30
Ils sont trop forts ces chinois. A quand une reconnaissance de dos, par nuit noire, avec un casque de moto, dissimulé par un mur et tout ça au-delà l'horizon ?
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 10/03/2020 à 9:35
Citation Envoyé par eric44000 Voir le message
A quand une reconnaissance de dos
Il existe des projets d'implant de puce RFID, par exemple il y a eu ça en 2015 :
LE PHÉNOMÈNE IMPLANT PARTY ARRIVE À PARIS
C’est une soirée où l’homme de demain est déjà une réalité. Après Stockholm, Copenhague, Miami ou Londres, Paris a accueilli samedi dernier sa première implant party dans le cadre de l’opération Futur en Seine à La Gaîté Lyrique.
Peut-être que dans le futur chaque citoyen devra avoir une puce RFID, ça fera carte vitale + carte bancaire + carte d'identité + badge pour ouvrir la porte de l'immeuble.
Après si un individu passe à proximité d'un capteur le gouvernement connaîtra son identité. Il faudra "badger" pour réaliser différentes actions.
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