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La confiance dans l'IA est beaucoup plus élevée en Chine qu'aux États-Unis,
Selon Edelman Trust

Le , par Bruno

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La confiance dans l'IA est beaucoup plus élevée en Chine qu'aux États-Unis,
selon Edelman Trust

L'adhésion à l'intelligence artificielle (IA) varie significativement selon les contextes culturels et économiques. Si la Chine manifeste une confiance marquée envers l'IA, les États-Unis se montrent nettement plus réticents, un constat mis en lumière par les résultats du baromètre Edelman Trust. Cette disparité ne s'explique pas seulement par les performances techniques de l'IA, mais aussi par les attitudes sociopolitiques et les expériences historiques liées à la technologie.

D'après une enquête, la Chine affiche le taux d'adoption le plus élevé de l'IA générative à l'échelle mondiale, tandis que les États-Unis dominent en termes de déploiement complet de cette technologie. Les dirigeants identifient plusieurs défis majeurs, notamment un manque de compréhension, l'absence de stratégie commerciale claire, des données insuffisantes et une préparation limitée aux réglementations.


Les discussions sur la confiance envers l'IA oscillent entre scepticisme, pragmatisme et cynisme. Certains voient dans l'IA un outil potentiellement dangereux, d'autres pointent la responsabilité des humains qui la conçoivent et l'exploitent. Aux États-Unis, la réticence envers l'IA semble alimentée par la défiance croissante à l'égard des institutions technologiques et gouvernementales. La crainte de la désinformation et des pertes d'emplois renforce cette méfiance, tandis que la Chine, par une approche plus directive et centralisée, intègre l'IA dans sa stratégie de développement, favorisant ainsi son acceptation.

Cette divergence met en exergue une question plus vaste : la confiance envers l'IA repose-t-elle sur une compréhension réelle de son fonctionnement ou sur des perceptions modulées par des facteurs socio-politiques ? En dépit des promesses d'efficacité et d'inclusion portées par l'IA, une adoption harmonieuse nécessite une transparence accrue et une éducation adaptée aux réalités qu'elle engendre.

L'IA, entre promesse et défiance : pourquoi le monde est divisé

La confiance envers l'intelligence artificielle est significativement plus élevée en Chine qu'aux États-Unis, d'après les dernières données du baromètre Edelman Trust, initialement révélées par Axios.

Pourquoi cela compte : L'adoption de l'IA ne dépend pas uniquement de l'évolution technologique, mais aussi de la volonté des entreprises et des individus à l'intégrer dans leur quotidien.

Données clés : Selon l'étude d'Edelman, 72 % des Chinois déclarent faire confiance à l'IA, contre seulement 32 % des Américains. L'enquête montre également que la confiance en l'IA est plus marquée en Chine et dans de nombreux pays en développement par rapport aux États-Unis. L'Inde affiche le taux de confiance le plus élevé (77 %), suivie du Nigeria (76 %), de la Thaïlande (73 %) et de la Chine.

Par contraste, six pays présentent une confiance encore plus faible que les États-Unis : le Canada (30 %), l'Allemagne (29 %), les Pays-Bas (29 %), le Royaume-Uni (28 %), l'Australie (25 %) et l'Irlande (24 %). À l'échelle mondiale, 52 % des hommes disent avoir confiance en l'IA contre 46 % des femmes. De plus, la confiance est nettement plus élevée chez les jeunes que chez les personnes âgées.

Aux États-Unis, les démocrates (38 %) affichent une confiance plus élevée que les républicains (34 %) et les indépendants (23 %). Les revenus influencent également la perception de l'IA : 51 % des personnes à hauts revenus lui font confiance, contre 45 % des revenus moyens et 36 % des faibles revenus.

Contexte général : La méfiance envers l'IA s'inscrit dans une tendance plus large de perte de confiance dans le secteur technologique. Autrefois perçue comme l'une des industries les plus fiables, la technologie a vu sa crédibilité chuter au fil des ans. Il y a dix ans, près de 75 % des Américains faisaient confiance aux entreprises technologiques, contre seulement 63 % aujourd'hui.

« Ce déclin reflète l'idée croissante que la technologie n'est plus uniquement un moteur de progrès, mais aussi une source d'inquiétude », explique Justin Westcott, président d'Edelman Global Technology.

L'une des préoccupations majeures concerne l'impact de l'automatisation sur l'emploi, avec 58 % des sondés craignant d'être remplacés par des machines. Par ailleurs, plus de 60 % s'inquiètent de la propagation de la désinformation générée par l'IA.

Les entreprises doivent mieux communiquer sur l'évolution du marché du travail et des dynamiques sociétales à mesure que l'IA se développe, souligne Westcott.
« L'IA peut être un levier d'innovation, d'efficacité et d'inclusion », affirme-t-il. « Toutefois, des actions concertées seront nécessaires pour instaurer une véritable confiance en son potentiel, au-delà de la simple reconnaissance de sa puissance. »

L’IA face aux cultures : pourquoi la Chine y croit et les États-Unis doutent

L'adhésion à l'intelligence artificielle varie considérablement en fonction des contextes culturels et économiques. Tandis que la Chine manifeste une confiance marquée envers cette technologie, les États-Unis se montrent bien plus réservés, une tendance confirmée par le baromètre Edelman Trust. Cette disparité ne peut être réduite à une simple question d'efficacité technologique ; elle découle également d'attitudes sociopolitiques et d'expériences historiques différentes.

D’un côté, la Chine, avec son approche centralisée et son développement technologique rapide, intègre l’IA dans sa stratégie économique et sociétale, rendant son adoption plus naturelle. La confiance envers l’IA y est peut-être davantage liée à une acceptation générale des décisions des autorités qu'à une analyse critique des implications de cette technologie. En revanche, aux États-Unis, la méfiance vis-à-vis des institutions et des grandes entreprises technologiques, alimentée par des scandales récents et la crainte de manipulations (désinformation, biais algorithmiques, pertes d’emplois), conduit à une posture plus sceptique.

Entre pragmatisme et méfiance

Les débats sur l’IA oscillent entre scepticisme, pragmatisme et cynisme. Certains perçoivent cette technologie comme une menace, non seulement en raison des risques inhérents à l'automatisation, mais aussi à cause du manque de contrôle sur son développement. D'autres insistent sur le fait que l’IA reste un outil : ce ne sont pas les algorithmes eux-mêmes qui posent problème, mais les décisions humaines qui en déterminent les usages.

Cette réflexion s’étend aussi à la notion de confiance. Faut-il "faire confiance" à un outil ou simplement l’utiliser en connaissance de cause ? À l’instar d’un marteau ou d’une calculatrice, l’IA est un instrument dont la fiabilité dépend du contexte et de son utilisateur. Pourtant, dans le cas de l’IA, l’opacité de certains modèles et leur potentiel à générer des erreurs rendent la question plus complexe.

Une perception façonnée par des biais sociopolitiques

Au-delà des différences entre pays, une interrogation essentielle subsiste : la confiance envers l’IA repose-t-elle sur une compréhension réelle de son fonctionnement ou sur des perceptions biaisées par des facteurs socio-économiques ?

Dans des contextes où les citoyens ont l’habitude de remettre en question les discours officiels, comme aux États-Unis ou en Europe, l’adhésion à l’IA est plus prudente. À l’inverse, dans des sociétés où la technologie est perçue comme un vecteur de progrès national, la méfiance est moindre. Cette fracture illustre également l’influence des discours médiatiques et politiques sur l’acceptation ou le rejet d’une innovation.


Si l’IA peut effectivement être un moteur d’efficacité et d’inclusion, son adoption harmonieuse nécessitera une approche transparente et une éducation plus approfondie sur ses capacités et ses limites. Sans cela, la confiance (ou la défiance) pourrait continuer à reposer davantage sur des perceptions subjectives que sur une réelle compréhension de l’outil.

Source : Edelman Trust

Et vous ?

Faites-vous confiance à l'IA ?

Les résultats du baromètre Edelman Trust sont-ils pertinents et crédibles ?

L’adhésion massive à l’IA en Chine est-elle le fruit d’une réelle acceptation ou d’un manque d’alternatives et de débats publics critiques ?

Voir aussi :

La Chine est le pays qui adopte le plus l'IA générative, 83 % des décideurs Chinois interrogés ayant déclaré utiliser l'IA générative, la technologie sur laquelle repose ChatGPT

La Chine veut utiliser l'IA pour améliorer l'efficacité de ses services juridiques, mais les décisions de justice seront toujours rendues par des juges humains
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