C’est l’une des applications de l’interface cerveau – ordinateur de la société Neuralink à côté d’autres comme la possibilité de guérir la dépression et la dépendance. Grosso modo, dans les laboratoires de la société d’Elon Musk, on travaille pour le « bien de l’humanité. » En cela, le projet est fantastique quand on sait qu’il vise aussi à la préparer à un « funeste » futur où les robots domineront sur elle. Il ne manque néanmoins pas d’être terrifiant puisque la puce est à insérer dans le crâne.
Ce n’est plus un secret que Twitter est l’une des plateformes de communication les plus prisées d’Elon Musk. C’est par ce biais qu’il a dévoilé cette fonctionnalité de l’interface cerveau – ordinateur. Clairement, cette dernière cible les personnes sourdes et malentendantes. En effet, il s’agit ici de contourner l’ouïe et de communiquer en direct avec le cerveau. C’est la feuille de route de Neuralink sur le court terme : concevoir des dispositifs qui traiteraient initialement des maladies cérébrales et des lésions cérébrales graves. À long terme, la société projette de développer des technologies susceptibles d’améliorer les êtres humains, en s’inspirant notamment d’un concept de science-fiction appelé « Neural Lace ».
Le « Neural Lace » fait référence à une interface cerveau-ordinateur permettant de relier le cerveau humain à des ordinateurs sans avoir besoin de connexion physique. Cette technologie donnerait aux humains la possibilité de fusionner avec l’intelligence artificielle et d’améliorer ainsi leur mémoire et leurs facultés cognitives. L’année dernière, le milliardaire a déclaré que seule la mise sur pied d’une interface cerveau-ordinateur peut permettre à l’Homme de subsister. Dans les cinq à six prochaines années, Musk espère parvenir à une sorte de symbiose avec l'IA, à un degré qui rendrait le langage humain obsolète. Il suffirait alors de penser pour communiquer. Cette perspective ne vient pas sans revers puisqu’il serait possible entre possesseurs du dispositif de se piquer des pensées.
Lors de précédentes sorties de présentation de l’interface, la société avait présenté la précision de l’information et le débit comme obstacles à franchir pour proposer une meilleure solution que l’existant. La première avancée (selon Neuralink) repose sur l’utilisation de fils flexibles plus fins qu’un cheveu (4 à 6 micromètres). Les ensembles de fils aboutissent d’un côté sur des capteurs de mesure de l’activité électrique des neurones (6 fils pour 192 électrodes de mesure) et de l’autre sur une unité de traitement des données assez fine pour qu’on puisse poser une dizaine sous la peau. D’après l’entreprise, ces connexions filaires contribueront à une augmentation du débit de transmission des données. Pour leur insertion, la firme se sert d’un robot de neurochirurgie conçu pour les installer sans créer de dommages au cerveau. Dans le futur, les équipes de Neuralink entendent utiliser un faisceau laser pour traverser le crâne, plutôt que de percer des trous.
Pour pallier la formation de tissus autour de fils et donc à l’atténuation, la chaîne de traitement de l’information intègre une puce qui lit, nettoie et amplifie les signaux en provenance du cerveau. L’installation du dispositif nécessite de percer quatre trous de 8 mm sur le crâne. Sur le visuel qui suit, on a, de droite à gauche, une simple carte d’amplification de signaux suivie d’ensembles plus complexes de type ordinateur destinés à traiter les données en provenance du cerveau.
Cette interface au réseau de neurones se connecte sans fils à un pod. La manœuvre est destinée à éviter que des fils ne sortent du crâne. Une application d’accompagnement des utilisateurs dans la prise en main de l’interface cerveau-ordinateur devrait également être disponible.
L’approche Neuralink a fait l’objet de tests sur des rongeurs et des singes. D’après la firme, près d’une vingtaine ont été menés avec succès. Un singe aurait été capable de contrôler un ordinateur par le biais de sa pensée. Le 28 août prochain, l’entreprise devrait faire une nouvelle sortie pour donner des détails supplémentaires du fonctionnement de ce dispositif. En tous cas, ce dernier est prêt pour des tests sur les humains et les premiers sont prévus pour l’année en cours.
Sources : Twitter, publication de recherche
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Pensez-vous que le positionnement d'Elon Musk vis-à-vis de l'IA s'inscrit dans un plan visant à vendre à terme ses puces à implanter dans le cerveau ?
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Voir aussi :
Neuralink, le projet d'Elon Musk pour qu'un cerveau humain interagisse directement avec un PC, et l'Homme fusionne avec l'IA, aberration ou fiction ?
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Le , par Patrick Ruiz
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