
Grâce à une interface cerveau-machine conçue par sa société Neuralink
L’annonce est tombée il y a peu via Twitter : une phrase – un singe joue à un jeu vidéo par la pensée en s’appuyant sur une puce cérébrale – et une vidéo YouTube à la clé. C’est l’une des plus récentes sorties du milliardaire de la filière technologique. L’ objectif : présenter les avancées réalisées dans la mise au point d’une interface cerveau-machine conçue par sa société Neuralink. La technologie pourrait permettre aux paraplégiques de marcher à nouveau. Qu’en est-il des défis techniques qu’il reste à relever et des inconvénients ?
Pager, un macaque de 9 ans, s'est fait implanter une puce cérébrale environ six semaines avant le tournage de la vidéo. Il est ensuite passé par un processus d’apprentissage qui consistait à jouer à des jeux vidéo à l'aide d'une manette en échange de purée de banane en guise de récompense. En parallèle, le dispositif Neuralink enregistrait des informations sur les neurones qui s'activaient, ce, pour s’en servir comme informations de prédiction des mouvements de la main. Après l'apprentissage avec succès des schémas, le joystick utilisé par Pager pour jouer a été déconnecté de l'ordinateur. Le singe semble continuer à jouer au jeu en utilisant uniquement son esprit. Illustration…
L’expérience fait suite à une démonstration de la puce médicale connectée sur des truies. Neuralink reste attendu sur le terrain des essais sur des hommes. En effet, si la sociéte poursuit pour le moment avec des essais sur des animaux, la société californienne Synchron l’a devancée en présentant les résultats des tests de son implant cérébral sur des patients humains au terme de l’année précédente. Le dispositif Stentrode de la société Synchron est capable de rétablir sans fil la transmission des impulsions cérébrales hors du corps. Les patients ont ainsi pu accomplir avec succès des tâches quotidiennes telles que les opérations bancaires en ligne, les achats et les SMS, qui ne leur étaient pas accessibles auparavant.
Grâce à l'implant Stentrode, les patients ont obtenu une précision moyenne de 92 et 93 % pour les clics et une vitesse de frappe de 14 et 20 caractères par minute et ceci sans lever le petit doigt. L'équipe utilise les vaisseaux sanguins comme une passerelle naturelle vers le cerveau, qui sont traversés par des capteurs qui enregistrent l'activité. Ces signaux sont ensuite envoyés par une unité de télémétrie à un petit ordinateur fixé sur la poitrine du patient, qui interprète les actions que l'individu souhaite effectuer sur un PC à proximité, telles que l'envoi de SMS, l'envoi d'e-mails et les achats en ligne.
Loin s’en faut, Neuralink et Synchron ne sont pas des entreprises pionnières de la recherche dans la filière des interfaces cerveau-machine. Il y a déjà 15 ans, une équipe de l’université de Brown avait permis à un patient atteint de paralysie de jouer à une partie de Pong et d’activer un bras de robot par la pensée. Les défis techniques et inconvénients des interfaces cerveau-machine continuent de chercher solutions : comment garantir que des dispositifs aussi invasifs n’engendreront pas des problèmes de santé sur le long terme ? La solution de l’implant cérébral est-elle la meilleure quand on sait que le changement implique pour un patient de passer par une nouvelle opération ?
Source : Twitter Elon Musk
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