IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

L'acteur qui incarne le personnage principal de GTA 5 s'en prend à la société d'IA qui a utilisé sa voix pour créer un chatbot vocal sans son accord,
L'entreprise a depuis désactivé le chatbot

Le , par Mathis Lucas

2.2KPARTAGES

4  0 
Une entreprise d'IA dénommée WAME a présenté récemment un chatbot vocal basé sur Michael De Santa, le personnage principal de GTA 5. Mais WAME a agi sans le consentement de Ned Luke, l'acteur qui incarne Michael De Santa, et de Rockstar Games, l'éditeur du jeu. L'acteur n'a pas apprécié cela et dans une série de messages sur X, il a critiqué l'initiative de WAME, affirmant qu'il s'agit d'une "escroquerie" et d'une "imitation minable" de sa voix. Il appelle à des mesures contre ces agissements et a reçu le soutien de plusieurs acteurs et doubleurs mécontents de la manière dont l'IA est utilisée dans le monde du cinéma. Le chatbot de WAME a depuis été désactivé.

L'IA se révèle de plus en plus comme une menace existentielle pour les métiers de l'industrie du divertissement, en particulier les acteurs, les scénaristes et les doubleurs. Stephen Fry, acteur et auteur britannique, a déclaré en septembre que sa voix avait été clonée à l'aide de l'IA, sans son autorisation, en s'appuyant sur les livres audio de Harry Potter qu'il a enregistrés. Il affirme avoir été choqué par l'imitation et appelle ses collègues à lutter pour la réglementation de l'utilisation de l'IA dans le cinéma. Les syndicats d'acteurs réclament des clauses contractuelles qui les protègent contre l'exploitation de leur identité et de leur talent sans consentement et sans rémunération.

WAME est une startup d'IA qui proposait un chatbot vocal basé sur le personnage principal de GTA 5. Le 14 janvier, WAME avait tenté de faire connaître son chatbot en partageant sur X un lien vers celui-ci avec le message : « des fans de GTA dans le coin ? Faites passer votre expérience de jeu à un autre niveau. Essayez d'avoir une conversation vocale réaliste avec Michael De Santa, le protagoniste de GTA 5, dès maintenant ! ». Toutefois, il s'avère que WAME a agi sans licence, c'est-à-dire sans l'accord de l'éditeur des jeux GTA, Rockstar Games, et de l'acteur Ned Luke, qui a prêté sa voix et son apparence au personnage Michael De Santa dans GTA 5.

Le message de WAME a attiré l'attention de Luke qui n'a pas hésité à exprimer son mécontentement à l'égard de cette initiative. « C'est une putain de connerie WAME. Il n'y a absolument rien de cool à arnaquer les gens avec une estimation informatique de ma voix. Ne perdez pas votre temps avec ces conneries », a écrit Luke sur X. D'autres personnalités célèbres ont réagi de façon modérée après avoir découvert que leurs voix avaient été clonées à l'aider de l'IA et ont déclaré avoir été stupéfiées par le résultat. Mais Luke n'y est pas allé par quatre chemins pour exprimer son désaccord. Il a interpellé Rockstar Games et le syndicat d'acteurs SAG-AFTRA.

Le message de Luke interpellait également l'acteur Roger Clark. Ce dernier a répondu : « ça craint Ned. Tout ce qu'ils peuvent faire, c'est copier et voler. Le vrai Michael ne sera jamais remplacé ». En réponse, Luke a déclaré qu'il n'a pas peur d'être remplacé par l'IA : « je ne m'inquiète pas d'être remplacé, Roger. Je déteste juste ces enfoirés et je suis furieux que notre syndicat de merde soit si faible que ce soit bientôt un problème pour un travail légitime, et pas seulement pour un connard qui essaie de se faire de l'argent avec nos voix ». Clark s'est récemment disputé avec des utilisateurs de X qui défendaient l'utilisation de l'IA pour imiter les voix.

Clark affirme : « j'ai du mal à comprendre ce que les acteurs réguliers et actifs ont fait à certains d'entre vous. Bien sûr, l'IA arrive, personne ne le sait mieux que nous, mais si jamais ils commencent à copier votre voix au téléphone avec votre banque, j'espère que certains d'entre vous auront une perspective différente ». Le message de Luke a attiré l'attention de la productrice de musique Marilou Audrey Burnel. Elle a répondu en expliquant : « les personnes créatives font des choses remarquables avec l'IA, et le contraire est également vrai ». Mais Luke a répliqué à la productrice de musique en ces termes : « ils ne le font pas en utilisant ma voix ».

Le message posté sur X par WAME et le chatbot ont maintenant été supprimés. L'entreprise a publié ensuite une déclaration dans laquelle elle s'engage à protéger les droits des acteurs et des créateurs de voix : « cet incident a mis en évidence l'interaction complexe entre les progrès de la technologie de l'IA et les domaines éthiques et juridiques. WAME s'engage à protéger les droits des acteurs et des créateurs de voix tout en faisant progresser les pratiques éthiques en matière d'IA ». Sur la toile, de nombreux critiques ont qualifié cette déclaration de "stupéfiante" étant donné que l'entreprise a utilisé illégalement la voix de Luke pour créer son chatbot.

« La réponse de WAME est choquante. Je ne peux pas honnêtement croire qu'ils pensaient que cela irait dans le bon sens. L'acteur n'a pas été consulté avant que cela soit fait. Comment ont-ils pu penser honnêtement que le comédien original ne soulèverait pas la moindre inquiétude ? Comment ont-ils pu penser que Rockstar ou sa société mère Take-Two Interactive seraient d'accord avec cela ? C'est complètement insensé. Il y a de fortes chances que des gens aient été payés pour faire ce truc, et qu'un manager ait vu une opportunité inédite d'amasser de gros revenus. Mais il ne s'est pas arrêté une seule seconde pour penser à la responsabilité ».

La semaine dernière, le syndicat d'acteurs américains SAG-AFTRA a annoncé un nouvel accord qui, selon lui, protégerait les acteurs contre les reproductions illégales et non autorisées de leurs voix par l'IA. L'initiative est toutefois critiquée par de nombreux acteurs, car elle comprend un accord avec la société d'IA Replica Studios qui permettrait à Replica de créer en toute sécurité une réplique numérique de la voix [d'un acteur] et de lui accorder une licence. Ces voix sous licence peuvent alors être utilisées dans le développement de jeux vidéo et d'autres projets de médias interactifs, de la préproduction à la sortie finale. Ce que certains acteurs dénoncent.

L'accord montre que le syndicat n'est pas aussi opposé à l'IA comme beaucoup le croyaient. SAG-AFTRA considère que l'accord comporte un certain nombre de garanties. Il exige le consentement de l'artiste-interprète à l'utilisation de sa voix pour des voix off générées par l'IA. Il fixe également des règles de rémunération équitables et limite le nombre de fois qu'une voix off générée par l'IA peut être utilisée avant qu'un paiement supplémentaire ne soit exigé.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous de la réaction de l'acteur Ned Luke face au clonage illégal de sa voix ?
Que pensez-vous de la réaction de l'entreprise qui a cloné illégalement la voix de l'acteur ?
Que pensez-vous de l'accord conclu par le syndicat SAG-AFTRA avec la société d'IA Replica ?

Voir aussi

Le syndicat d'acteurs SAG-AFTRA accepte les voix off de l'IA pour les jeux vidéo, l'accord exige le consentement des acteurs et une rémunération équitable

Le syndicat SAG-AFTRA vote à l'unanimité pour étendre sa grève à l'industrie des jeux vidéo, "l'IA met nos membres en danger en réduisant leur possibilité de travailler", déclare sa présidente

La loi "No Fakes Act" vise à protéger les acteurs et les chanteurs contre les répliques non autorisées de l'IA, la chanson fictive générée par IA de Drake et The Weeknd semble en être la motivation

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Jade Emy
Communiqués de presse https://www.developpez.com
Le 26/07/2024 à 21:10
Les artistes de jeux vidéo de la SAG-AFTRA se mettent en grève contre les grands fabricants de jeux vidéo, après l'échec des négociations contractuelles sur l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA)

Les artistes de jeux vidéo de la SAG-AFTRA se mettent en grève après l'échec des négociations contractuelles sur l'IA. Les grands fabricants de jeux vidéo se disent déçu de la grève des artistes d'Hollywood car ils ont été proche d'un accord.

L'intelligence artificielle (IA), dans son sens le plus large, est l'intelligence dont font preuve les machines, en particulier les systèmes informatiques. L'utilisation croissante de l'IA entraîne une évolution sociétale et économique vers une automatisation accrue, une prise de décision fondée sur les données et l'intégration de systèmes d'IA dans divers secteurs économiques et domaines de la vie, ce qui a un impact sur les marchés de l'emploi. Cela soulève des questions sur les effets à long terme, les implications éthiques et les risques de l'IA, suscitant des discussions sur les politiques réglementaires visant à garantir la sécurité et les avantages de la technologie.

SAG-AFTRA représente environ 160 000 acteurs, annonceurs, journalistes de radiotélévision, danseurs, DJ, rédacteurs en chef, animateurs de programmes, marionnettistes, artistes du disque, chanteurs, cascadeurs, artistes de la voix off et autres professionnels des médias. Les membres de la SAG-AFTRA travaillent ensemble pour garantir les protections les plus solides aux artistes des médias au 21e siècle et au-delà.

Les grands fabricants de jeux vidéo - comme Activision, Warner Bros et Walt Disney - doivent faire face à une grève des artistes d'Hollywood à cause de l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA). Cette grève fait suite à un an et demi de négociations sur un nouveau contrat entre les sociétés et un syndicat représentant plus de 2 500 artistes de jeux vidéo. Les deux parties affirment s'être mises d'accord sur plusieurs points essentiels, tels que les salaires et la sécurité au travail, mais les protections liées à l'utilisation de la technologie de l'intelligence artificielle restent un obstacle majeur.

L'action syndicale a été lancée par la Screen Actors Guild-American Federation of Television and Radio Artists (Sag-Aftra), qui a paralysé Hollywood l'année dernière en raison d'une grève des acteurs de cinéma et de télévision. Les artistes-interprètes s'inquiètent du fait que les studios de jeux vidéo utilisent l'IA générative pour reproduire leur voix et leur apparence physique afin d'animer des personnages de jeux vidéo, sans leur offrir une rémunération équitable.

« Bien que des accords aient été conclus sur de nombreux points, les employeurs refusent d'affirmer clairement, dans un langage clair et applicable, qu'ils protégeront tous les artistes-interprètes couverts par ce contrat dans leur langage d'IA », a déclaré Sag-Aftra dans un communiqué. « Nous n'accepterons pas un contrat qui permet aux entreprises d'abuser de l'IA au détriment de nos membres », a-t-elle ajouté.


Toutefois, les studios de jeux vidéo ont déclaré qu'ils avaient déjà fait suffisamment de concessions pour répondre aux demandes du syndicat. « Nous sommes déçus que le syndicat ait choisi de se retirer alors que nous sommes si près d'un accord », a déclaré Audrey Cooling, porte-parole des dix producteurs de jeux vidéo qui négocient avec Sag-Aftra.

« Notre offre répond directement aux préoccupations de Sag-Aftra et étend à tous les artistes-interprètes travaillant dans le cadre de l'accord sur les médias interactifs des protections significatives en matière d'IA, notamment l'obligation de consentement et une rémunération équitable », a-t-elle ajouté.

L'accord sur les médias interactifs couvre les artistes qui fournissent des services de voix off et du travail à la caméra utilisé pour créer des personnages de jeux vidéo. Le dernier accord de ce type, qui ne prévoyait pas de protection de l'IA, devait expirer en novembre 2022, mais il a été prolongé sur une base mensuelle pendant que les négociations se poursuivaient.

L'année dernière, les acteurs de télévision et de cinéma aux États-Unis ont obtenu 1 milliard de dollars de nouveaux salaires et avantages, ainsi que des garanties sur l'utilisation de l'IA, à la suite d'une grève organisée par Sag-Aftra. Cette grève de 118 jours a été la plus longue des 90 ans d'existence du syndicat. Combinées à une autre grève des scénaristes, ces actions ont gravement perturbé la production cinématographique et télévisuelle et ont coûté plus de 6,5 milliards de dollars à l'économie californienne, selon la publication Deadline, spécialisée dans l'industrie du divertissement.

Source : SAG-AFTRA

Et vous ?

Quel est votre avis sur cette nouvelle grève de la SAG-AFTRA ?
Pensez-vous que les studios et les membres de la SAG-AFTRA pourront trouver un accord ?

Voir aussi :

Le syndicat d'acteurs SAG-AFTRA accepte les voix off de l'IA pour les jeux vidéo : l'accord exige le consentement des acteurs et une rémunération équitable

L'IA perturbera d'innombrables emplois dans l'animation au cours des trois prochaines années, selon un rapport, soulignant à quel point l'impact de l'IA générative sera dévastateur pour les artistes

La révolution de l'IA générative dans l'industrie des jeux : une voie vers une créativité sans limites avec 20 % des professionnels envisageant une réduction des coûts
0  0