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Les leaders de l'industrie technologique restent réticents à adopter les agents d'IA malgré la pression des fournisseurs,
Selon une enquête réalisée par le Wall Street Journal CIO Network Summit

Le , par Bruno

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Les leaders de l'industrie technologique restent réticents à adopter les agents d'IA malgré la pression des fournisseurs,
selon une enquête réalisée par le Wall Street Journal CIO Network Summit

L’enthousiasme des fournisseurs d’intelligence artificielle (IA) se heurte à la prudence des entreprises, comme le met en lumière le sommet CIO du Wall Street Journal. Alors que des géants tels qu’OpenAI, Microsoft et Sierra incitent les entreprises à adopter cette technologie, malgré ses imperfections, de nombreux dirigeants demeurent sceptiques quant à sa fiabilité et à sa véritable valeur en termes de productivité et de rentabilité. Ces préoccupations, partagées dans les discussions publiques et sur les forums spécialisés, illustrent bien cette réserve persistante.

La critique des IA génératives est alimentée par des préoccupations concernant leurs « hallucinations » et leur incapacité à distinguer le factuel du fictif. De plus, la tendance à automatiser des tâches courantes, comme la rédaction de tickets ou la gestion des e-mails, est souvent perçue comme une surcharge d’information inutile plutôt qu’un gain de temps. Certains experts soulignent aussi l’absence d’applications concrètes et véritablement transformatrices, malgré les investissements colossaux, et pointent le manque d’efficacité prouvée de l’IA dans des domaines spécifiques.



Loin d’être un simple débat sur la maturité technologique, la question de l’adoption de l’IA agentique met en lumière un problème plus fondamental : la pression exercée par les fournisseurs pour une adoption rapide, au détriment d’une réflexion approfondie sur les véritables besoins des entreprises. Le risque d’une adoption précipitée, dictée par la peur de rater une supposée révolution, pourrait aboutir à un gaspillage de ressources, comme l’a souligné le directeur de l’information de Palantir, Jim Siders. Ainsi, face aux injonctions des vendeurs, de nombreux décideurs préfèrent encore attendre des preuves concrètes avant de s’engager pleinement dans cette transformation technologique.

Les entreprises face à l’essor des agents IA : opportunité ou restructuration à venir ?

Selon Marco Argenti, DSI de Goldman Sachs, l'intelligence artificielle en 2025 sera marquée par l'évolution des codes d'IA en véritables "travailleurs" d'entreprise, capables de gérer des processus et d'être administrés comme des employés. Cette transformation conduira les entreprises à "employer" et former ces travailleurs IA pour les intégrer à des équipes hybrides associant humains et IA. Il prévoit également un déplacement des investissements vers les couches applicatives et les outils, anticipant un rôle croissant des ressources humaines dans la gestion conjointe des employés humains et des systèmes IA, avec même la possibilité de "licenciements" d'IA lorsque des versions plus performantes remplaceront les anciennes.

Parmi ses autres prédictions, Argenti estime que les modèles d'IA avancés deviendront comparables à des diplômés de doctorat spécialisés dans des domaines comme la finance ou la médecine. L'intersection entre les LLM et la robotique renforcera les capacités de raisonnement de l'IA en lui permettant d'interagir avec le monde physique. Il souligne également que l'"IA responsable" deviendra une priorité stratégique pour les conseils d'administration. Enfin, il anticipe que les plus grands modèles d'IA générative resteront dominés par quelques institutions aux ressources financières considérables, tandis que les autres acteurs se concentreront sur le développement de modèles plus petits et optimisés.

Les agents d'IA sont déjà utilisés dans des domaines variés tels que la découverte de médicaments, le service client, le marketing, la programmation et la recherche. Pourtant, les entreprises restent prudentes et ne sont pas encore prêtes à leur accorder une autonomie totale. Ces agents, considérés comme une évolution majeure des chatbots, sont capables d’exécuter des tâches complexes sans intervention humaine. De la vérification d’une réservation de voiture de location à l’aéroport à l’identification de prospects commerciaux, leur potentiel est vaste.

L’année dernière, plusieurs éditeurs de logiciels, dont Salesforce, ServiceNow, Microsoft et Workday, ont dévoilé leurs propres agents d'IA. Ces outils visent à rendre les entreprises plus autonomes dans des domaines clés comme le recrutement, la gestion des leads, la création de contenus marketing et l’administration des systèmes informatiques. Si ces agents tiennent leurs promesses, ils pourraient enfin offrir aux entreprises le retour sur investissement tant attendu de l’IA générative. Pour certains décideurs technologiques, cela passe par une réduction du temps de travail des employés, voire par une optimisation des effectifs.

Projection des dépenses mondiales en solutions d'IA et d'IA générative par entreprise (2023 - 2028)


Phu Nguyen, responsable de l’espace de travail numérique chez Pure Storage, considère les agents d’IA comme un avantage évident pour l’ensemble des employés de l’entreprise spécialisée dans le stockage de données. « Pourquoi seuls les cadres bénéficieraient-ils d’un assistant capable de rédiger leurs e-mails ou leurs présentations ? Imaginez si chaque employé pouvait en profiter », a-t-il déclaré.

Toutefois, selon le cabinet Gartner, cette adoption croissante des agents d’IA pourrait aussi engendrer de nouveaux défis, notamment en matière de cybersécurité. D’ici 2028, Gartner estime qu’au moins 15 % des décisions commerciales quotidiennes seront prises de manière autonome par l’IA, contre 0 % en 2024. Parallèlement, 25 % des violations de sécurité des entreprises pourraient être liées à une utilisation abusive de ces agents.

L’IA au service de l’innovation : J&J, Moody’s, eBay et Deutsche Telekom redéfinissent leurs industries

Johnson & Johnson : Des agents d’IA pour la découverte de médicaments

Chez Johnson & Johnson, basé dans le New Jersey, l’intelligence artificielle joue un rôle clé dans la synthèse chimique des nouveaux médicaments. Une fois une molécule prometteuse identifiée, il est crucial d’évaluer sa viabilité et sa rentabilité, un processus qui implique de nombreux paramètres, comme la température et les réactions optimisées, explique Jim Swanson, directeur de l’information.

Pour répondre à ce défi, J&J a mis en place un agent d’IA autonome capable de déterminer le moment optimal pour effectuer un changement de solvant – une étape essentielle qui permet la cristallisation d’une molécule et sa transformation en médicament. Sans cette technologie, les chercheurs devraient tester manuellement différentes conditions afin de garantir l’efficacité du processus.

« Nous utilisons désormais des agents pour analyser toutes ces variables et identifier le meilleur moment pour agir », précise Swanson. Ces agents, combinés à l’apprentissage automatique et aux jumeaux numériques (répliques numériques d’éléments du monde réel), accélèrent considérablement les recherches. Toutefois, J&J adopte une approche prudente. « Nous sommes conscients des risques que peuvent engendrer ces agents autonomes, notamment la génération d’informations biaisées ou erronées », avertit Swanson. Pour éviter ces dérives, les résultats des agents sont systématiquement vérifiés par les employés, même si l’entreprise cherche encore à optimiser ses mécanismes de supervision.

Moody’s : Des agents d’IA pour l’analyse financière

Chez Moody’s, société new-yorkaise spécialisée dans l’analyse financière et les logiciels, les agents d’intelligence artificielle jouent un rôle croissant dans la recherche. Auparavant, certaines tâches comme les comparaisons sectorielles et l’examen des documents réglementaires déposés auprès de la Securities and Exchange Commission étaient externalisées dans des pays à moindre coût, explique Nick Reed, directeur général des produits de l’entreprise. Désormais, ces missions sont en partie confiées à des agents d’IA autonomes, notamment ceux capables de collaborer entre eux.

Moody’s a ainsi développé 35 agents d’IA, allant de simples assistants de gestion de projet à des agents supervisant d’autres agents, formant ce que Reed appelle un « système multi-agents ». Chaque agent reçoit des instructions précises, une personnalité spécifique et un accès aux données et aux recherches, ce qui peut conduire à des analyses divergentes. Cela est particulièrement utile pour évaluer des situations complexes, comme la santé financière d’une entreprise qui, malgré des indicateurs positifs, pourrait être exposée à un risque géopolitique.

« C’est comme un individu : un agent est plus efficace lorsqu’il se concentre sur une seule tâche à la fois », souligne Reed.

eBay : Des agents d’IA pour coder et optimiser les ventes

eBay s’appuie sur des agents d’intelligence artificielle pour automatiser l’écriture de code et la création de campagnes marketing. L’entreprise prévoit également de les utiliser pour assister les acheteurs dans leurs recherches et aider les vendeurs à référencer leurs produits. Pour cela, la marketplace en ligne, basée à San Jose (Californie), a développé un « cadre d’agent » capable d’exploiter plusieurs grands modèles de langage en arrière-plan, explique Nitzan Mekel-Bobrov, directeur de l’IA chez eBay.

Ce système agit comme un orchestrateur, sélectionnant les modèles d’IA les plus adaptés à des tâches spécifiques, telles que la traduction de code ou la suggestion d’extraits de programmation. À mesure que ces agents gagnent en sophistication, ils pourront fonctionner de manière plus autonome, générant du code ligne par ligne, à l’image des développeurs humains, précise Mekel-Bobrov.

« Plus les employés interagissent avec ces systèmes, plus ceux-ci apprennent leurs préférences et affinent leurs réponses », ajoute-t-il.

Deutsche Telekom : Un assistant IA au service des employés

Deutsche Telekom, acteur majeur des télécommunications employant près de 80 000 personnes en Allemagne, a déployé un agent d’intelligence artificielle conçu pour répondre aux questions des employés sur les politiques internes et les avantages sociaux. Il permet également au personnel de service d’obtenir des informations sur les produits et services de l’entreprise.

Chaque semaine, environ 10 000 employés interagissent avec cet assistant virtuel, selon Jonathan Abrahamson, Chief Product and Digital Officer de Deutsche Telekom.
L’entreprise explore également de nouvelles fonctionnalités pour son agent, baptisé askT, notamment la capacité d’effectuer certaines tâches administratives à la place des employés. Par exemple, un salarié souhaitant poser des congés peut simplement demander à askT de soumettre sa demande directement dans le système RH.

Les entreprises adoptent l’IA agentique pour automatiser leurs processus

Google lance Oscar, une plateforme open-source d’agents d’IA

Google a dévoilé Oscar, une plateforme open source conçue pour permettre aux équipes de développement d’intégrer des agents d’IA dans la gestion de projets logiciels. Annoncé lors de la conférence Google I/O de Bangalore, ce système aide les développeurs à identifier et gérer les bugs et problèmes techniques. Pour l’instant, il est destiné aux projets open-source, mais son usage pourrait s’étendre aux logiciels propriétaires à l’avenir.

« L’intelligence artificielle a le potentiel de révolutionner le développement logiciel », affirme Karthik Padmanabhan, responsable des relations avec les développeurs chez Google Inde. « Avec Oscar, nous voulons rendre l’IA plus accessible et utile aux développeurs. »

Grâce à Oscar, les équipes peuvent déployer différents types d’agents d’IA : développement, planification, exécution et assistance. Ces agents fonctionnent en langage naturel, permettant aux utilisateurs de leur donner des instructions sans modifier le code existant.

Cameron Balahan, chef de produit du langage Go chez Google, précise qu’Oscar est déjà utilisé pour gérer les rapports de bugs et les contributions des développeurs sur ce projet. « Avec plus de 93 000 commits et 2 000 contributeurs, suivre tous les problèmes en temps réel est un défi constant », explique-t-il.

Le système analyse automatiquement les rapports de bugs, enrichit les données et interagit avec les utilisateurs pour clarifier les signalements, même en l’absence des responsables humains. Google prévoit d’étendre Oscar à d’autres projets open-source dans les mois à venir. « Notre objectif est de permettre à chacun d’intégrer Oscar dans son projet, qu’il soit open-source ou propriétaire, et d’utiliser les agents existants ou d’en développer de nouveaux », conclut Balahan.

OpenAI prépare Operator, un agent IA autonome

OpenAI a annoncé Operator, un agent d’IA capable d’exécuter des tâches à la place des utilisateurs, qu’il s’agisse de codage ou de réservation de voyages. Selon des sources proches du projet, son lancement est prévu pour bientôt.

Fondée en 2015 et basée à San Francisco, OpenAI est à l’origine de modèles emblématiques comme GPT, DALL-E et Sora. Son lancement de ChatGPT en 2022 a marqué un tournant dans l’essor de l’IA générative. Lors d’une réunion interne, l’entreprise a confirmé que son agent autonome serait d’abord disponible sous forme d’aperçu de recherche et via son API. En parallèle, elle travaille sur d’autres outils similaires, notamment un agent capable d’interagir avec un navigateur web pour exécuter des actions en ligne.

Microsoft, partenaire stratégique d’OpenAI, a récemment annoncé que les utilisateurs de Copilot AI pourront bientôt créer leurs propres agents autonomes via Copilot Studio. « Ces agents comprendront la nature de votre travail et agiront en votre nom », a déclaré Microsoft.

Des figures de l’industrie, comme Jensen Huang (PDG de Nvidia) et Mark Zuckerberg (PDG de Meta), estiment que chaque entreprise disposera bientôt de son propre assistant IA. « Comme une adresse e-mail ou un site web, une IA deviendra un outil standard pour toute entreprise », a affirmé Zuckerberg.

OpenAI dévoile Operator, un agent IA capable d’agir en ligne

OpenAI a officiellement lancé un aperçu de recherche d’Operator, un agent autonome capable de naviguer sur le web et d’exécuter des tâches à la place des utilisateurs. L’outil peut interagir avec son propre navigateur en « tapant, cliquant et faisant défiler » pour mener à bien différentes actions. L’accès est actuellement réservé aux abonnés ChatGPT Pro aux États-Unis, un service facturé 200 dollars par mois. OpenAI prévoit néanmoins d’étendre progressivement son accès aux utilisateurs des offres Plus, Team et Enterprise.

« Operator sera bientôt disponible dans d’autres pays », a déclaré Sam Altman, PDG d’OpenAI, tout en précisant qu’il faudra encore du temps avant un déploiement en Europe. L’objectif est d’intégrer cet agent directement dans toutes les applications ChatGPT. L’entreprise collabore avec plusieurs partenaires, dont DoorDash, Uber et OpenTable, pour garantir que l’agent réponde à des cas d’usage concrets tout en respectant les normes établies.

Operator repose sur un modèle inédit, baptisé Computer-Using Agent (CUA), qui combine la vision de GPT-4o avec un raisonnement avancé basé sur l’apprentissage par renforcement. L’agent peut analyser des captures d’écran, cliquer sur des éléments d’interface graphique et même s’autocorriger lorsqu’il rencontre un problème. En cas de blocage, il redonne la main à l’utilisateur.

Cette annonce conforte les prévisions de Goldman Sachs, selon lesquelles les agents IA deviendront des « travailleurs » d’entreprise capables de gérer des processus de manière autonome. « À terme, les entreprises recruteront et formeront ces IA pour collaborer avec les humains au sein d’équipes hybrides », estime Marco Argenti, DSI de Goldman Sachs.

L’IA agentique séduit les entreprises, mais la technologie reste immature malgré l’engouement

Une étude récente menée par UiPath révèle que 90 % des responsables informatiques considèrent que leurs processus métier pourraient être améliorés grâce à l’IA agentique. Par ailleurs, 77 % déclarent être prêts à investir dans cette technologie dès cette année. Si l’IA générative a connu une adoption fulgurante ces dernières années, elle semble avoir atteint un certain plafond en tant que technologie autonome. UiPath souligne que des défis comme l’intégration aux systèmes d’entreprise, les limites d’autonomie et les questions de gouvernance freinent son déploiement à grande échelle.

Toutefois, avec l’arrivée d’outils comme Oscar et Operator, la tendance pourrait rapidement s’inverser. L’IA agentique, qui permet à des systèmes intelligents d’agir de manière autonome, apparaît désormais comme la prochaine grande révolution technologique.

L’enquête du Wall Street Journal révèle une réticence persistante des dirigeants technologiques à adopter les agents d’intelligence artificielle, malgré la pression des fournisseurs. Cette prudence s’explique par plusieurs facteurs légitimes, notamment la fiabilité, la cybersécurité et la confidentialité des données. Cependant, elle reflète aussi une tendance plus large : l’IA générative, bien qu’impressionnante sur le plan technique, n’a pas encore démontré une valeur ajoutée significative pour les entreprises au-delà de cas d’usage limités.

L’un des points les plus fréquemment soulevés par les critiques concerne la fiabilité des modèles d’IA. Comme l’indiquent certains commentaires, les modèles actuels, bien qu’ils puissent produire du texte structuré et convaincant, n’ont pas la capacité intrinsèque de vérifier l’exactitude de leurs affirmations. Cela pose un problème fondamental pour les entreprises, qui ont besoin de décisions basées sur des faits vérifiables et non sur des approximations plausibles. Cette limitation, couplée au risque d’hallucinations, empêche l’adoption à grande échelle des agents d’IA pour des tâches critiques.

Des entreprises comme OpenAI et Microsoft...
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