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L'IA est en train de tuer la déclaration d'intention requise pour l'admission à l'université,
Les implications pour les étudiants de tous domaines parmi lesquels celui de l'informatique sont profondes

Le , par Patrick Ruiz

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À l’ère de la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative, l’on assiste en parallèle à la naissance d’une crise profonde que traverse le système éducatif : l’explosion de la triche facilitée par l’intelligence artificielle dans le système éducatif. Désormais, même les déclarations d’intention requises pour l’admission à l’université sont passées à la sauce IA par les postulants. Le tableau jette un doute sur la qualité de ces derniers quand on prend en compte que l’utilisation de l’intelligence artificielle est susceptible de diminuer la pensée critique. Deux solutions à ce phénomène s’affrontent dans les milieux scolaires et universitaires : revenir aux examens sur papier ou aux oraux ; encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle.


France : L’utilisation de l’intelligence artificielle est interdite à Sciences Po à l’exception d’un usage pédagogique encadré par un enseignant

C’est une recommandation du Directeur de la formation et de la recherche :

« Chères enseignantes, chers enseignants,

Comme vous le savez certainement, la société Open AI a mis à disposition du grand public, en novembre 2022, un puissant générateur de langage naturel ChatGPT.

Cet outil, qui a recours à l’intelligence artificielle (IA), interroge fortement les acteurs de l’éducation et de la recherche dans le monde entier sur le sujet de la fraude en général, et du plagiat en particulier. Certains Etats en ont, par ailleurs, déjà proscrit l’utilisation dans leurs établissements scolaires et universitaires.

A Sciences Po, le cadre qui régit l’honnêteté intellectuelle est composé des articles 12 et 13 du règlement de scolarité et de la charte anti-plagiat.

Ce cadre constitue le fondement exclusif de tout travail académique individuel et collectif, écrit et oral.
L’utilisation de ChatGPT à Sciences Po, ou de tout autre outil ayant recours à l’IA est, à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant, pour l’instant strictement interdite lors de la production de travaux écrits ou oraux par les étudiantes et étudiants sous peine de sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement voire de l’enseignement supérieur.

Par ailleurs, les enjeux liés à ces outils de génération de langage vont inévitablement et rapidement faire évoluer les pratiques pédagogiques et les évaluations des enseignements. L’Institut des Compétences et de l’Innovation, a rédigé une note sur le sujet qui sera diffusée prochainement et vous accompagnera dans les semaines à venir.

Sciences Po lance cette année le projet “Transforming Interdisciplinary Education and Research for Evolving Democracies” (TIERED), lauréat du programme d’investissement d’avenir (PIA4), et proposera dans ce cadre une conférence sur l’enseignement et la recherche du futur, dans un écosystème où l’IA prend une place de plus en plus importante.

En attendant, je sais pouvoir compter sur votre engagement pour garantir aux apprentissages et diplômes une qualité fondée sur une intégrité académique rigoureuse. »



La Chine bloque les outils d'IA pendant les examens nationaux d'entrée à l'université pour empêcher la tricherie et garantir l'équité

Du 7 au 10 juin, plus de 13,3 millions d'élèves chinois se sont présentés aux rigoureux examens Gaokao. Il s'agit d'un concours national exigeant durant lequel chaque élève s'échine pour décrocher l'une des places limitées dans les universités chinoises. Le Gaokao interdit déjà aux étudiants d'utiliser des appareils tels que les téléphones et les ordinateurs portables pendant les épreuves qui durent plusieurs heures. Cette année, l'accès aux chatbots d'IA a été bloqué.

La désactivation des outils d'IA constitue un filet de sécurité supplémentaire pour empêcher la tricherie pendant la période des examens. Les entreprises chinoises spécialisées dans l'IA ont donc mis en pause certaines fonctions des chatbots pour empêcher les élèves de les utiliser pour tricher lors du Gaokao.

Plusieurs outils d'IA, dont Qwen d'Alibaba et Doubao de ByteDance, ont arrêté les fonctions de reconnaissance d'images pour répondre aux questions sur les copies d'examen, tandis que Yuanbao de Tencent et Kimi de Moonshot ont entièrement suspendu les services de reconnaissance d'images pendant les heures d'examen. Les chatbots refusent de répondre aux questions sur les épreuves d'examen, ajoutant que cela n'est pas conforme aux règles.



La réponse de certains établissements secondaires et supérieurs aux États-Unis ? Le retour du stylo et du papier

Avec un accès facile à des applications telles que ChatGPT, qui peut répondre à n'importe quelle question et rédiger des dissertations complètes à votre place, les lycéens et les étudiants ont commencé à tricher, se contentant de laisser un algorithme réfléchir et passer les examens à leur place. Il n'est donc pas surprenant que certains éducateurs aient adopté l'analogie pour tenter d'endiguer la vague d'anti-intellectualisme qui déferle sur le pays.

Le Wall Street Journal a récemment fait des recherches et découvert que les ventes de cahiers bleus ont augmenté au cours de l'année écoulée. Citant des données provenant d'un certain nombre de grandes universités publiques, le journal note que les achats en gros de ces livrets ont augmenté à pas de géant depuis le lancement de ChatGPT à la fin de l'année 2022 :

« Les ventes de cahiers bleus pour cette année scolaire ont augmenté de plus de 30 % à l'Université A&M du Texas et de près de 50 % à l'Université de Floride. La croissance improbable a été encore plus impressionnante à l'Université de Californie, Berkeley. Au cours des deux dernières années universitaires, les ventes de cahiers bleus au Cal Student Store ont augmenté de 80 %. La demande de cahiers bleus est soudainement en plein essor parce qu'ils contribuent à résoudre un problème qui n'existait pas jusqu'à présent sur les campus ».

Pourtant, si le retour des cahiers bleus est considéré par certains comme un pas dans la bonne direction, ils ne sont certainement pas la panacée pour la grande variété de maux causés par l'utilisation de l'IA par les étudiants. Philip D. Bunn, professeur assistant au Covenant College en Géorgie, a récemment écrit sur son blog que la dissertation traditionnelle ne peut être remplacée par la dissertation en classe. Bunn écrit que « le processus de rédaction d'un article en dehors de la classe ne peut pas être simplement reproduit lors d'un examen dans un livre bleu, et quelque chose de sérieux est perdu si nous abandonnons complètement la dissertation traditionnelle, que ces dissertations soient plus analytiques, argumentatives ou basées sur la recherche »....
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